Chrysler doit soumettre son plan de restructuration final aux gouvernements fédéral et de l'Ontario d'ici au 31 mars s'il veut que ces derniers lui viennent en aide.
Le président des TCA, Ken Lewenza, a qualifié ces entretiens de "question d'urgence".
"Nous ne croyons pas qu'il soit dans l'intérêt de nos membres ou dans l'intérêt des consommateurs que l'incertitude qui entoure cette industrie se prolonge plus longtemps", a-t-il déclaré dimanche en entrevue.
Les deux parties semblent entamer le processus de négociation avec des idées largement opposées quant aux mesures que devrait comporter l'entente.
M. Lewenza a indiqué que le syndicat s'en tiendrait à une négociation type, ce qui signifie qu'il demandera à Chrysler de consentir à une entente similaire à celle atteinte entre les TCA et General Motors, plus tôt ce mois-ci.
Toutefois, le président de Chrysler, Tom LaSorda, a qualifié cette entente d'"inacceptable" pour le constructeur, et il a agité le spectre d'un retrait complet du Canada si l'entreprise n'obtient pas ce qu'elle juge nécessaire de la part des travailleurs et du gouvernement.
M. Lewenza a dit douter que la situation puisse en arriver là. Il a dit avoir confiance que Chrysler finisse par accepter une négociation type.
Dans un court communiqué de presse, Chrysler a dit espérer "avoir un dialogue constructif" avec les TCA alors que s'amorce une étape importante des négociations.
Une nouvelle entente entre les TCA et GM a été conclue le 8 mars puis ratifiée trois jours plus tard.
Cette entente prévoit un gel des salaires jusqu'en 2012 et la suspension des réajustements au coût de la vie dans le cas des salaires et des rentes de retraite. Dans le cadre de cet accord, les deux parties ont également convenu de réduire de 40 heures par année les congés payés, d'éliminer la prime annuelle de 1700 $ et de retrancher du tiers les contributions de l'entreprise à certains programmes parrainés par le syndicat.
Tant Chrysler que General Motors doivent conclure des ententes sur la réduction des coûts avec toutes les parties prenantes avant le 31 mars, échéance imposée par les gouvernements de l'Ontario et du Canada pour que les constructeurs soient admissibles à un soutien financier.
Les TCA représentent environ 8000 travailleurs des secteurs du montage, des pièces d'autos et des bureaux de Chrysler, à Brampton, Windsor et Etobicoke, en Ontario.
