Le président et chef de la direction d'Air Canada, Calin Rovinescu. (Photo: Sylvie-Ann Paré)
Le président et chef de la direction d’Air Canada (Tor., AC) a déclaré être nullement inquiet des difficultés financières que connaît Bombardier et se dit convaincu qu’elle saura sortir grandie de la période de turbulence actuelle.
Calin Rovinescu s’est prononcé ainsi à la sortie d’une conférence qu’il prononçait ce mardi devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). Quelque 330 personnes s'étaient déplacées pour écouter celui qui agit également à titre de président du conseil de l’Association du transport aérien international (IATA).
Jeudi dernier, dans un ultime effort de redressement de sa situation financière, la montréalaise Bombardier a annoncé le remplacement de son président et chef de la direction, Pierre Beaudoin, l’élimination de son dividende, et l’implantation d’un train de mesures visant de nouveaux financements d’un total de 2,1G$. Aucune nouvelle mise à pied n’a été annoncée. Lisez le blogue: Bombardier, de fleuron à désasre
Des changements positifs
M. Rovinescu a indiqué que l'ajout à la haute direction de Bombardier d'Alain Bellemare, anciennement de United Technologies, constituait une bonne chose pour l'avionneur. Son travail, combiné à celui de Pierre Beaudoin, devenu président du conseil d'administration de la montréalaise, devrait entraîner des choses positives, de son point de vue.
«Plusieurs entreprises ont vécu de telles difficultés dans le passé, comme ce fut d'ailleurs le cas pour Air Canada. Et vous savez? Nous sommes ressorti de cette expérience bien plus forts que nous l'étions avant nos difficultés, un dénouement que risque bien de connaître aussi Bombardier.»
Questionné à savoir si Bomardier devrait, comme Air Canada, recourir à la loi sur les arrangements avec les céranciers des compagnies pour s'en sortir, Calin Rovinescu qu'il ne croyait pas une telle mesure nécessaire. «Je ne crois pas que cette option (se protéger des tribunaux) fasse partie des cartes (de Bombardier), a répondu le président d'Air Canada. Mais sans vouloir spéculer sur sa situation financière, je crois que Bombardier se trouve en bonne posture pour connaître une importante transformation de sa situation. Je suis très optimistes à leur propos.»
Air Canada aime le CSeries
Calin Rovinescu a aussi indiqué avoir été impressionné par les deux visites qu'il a faites à la nouvelle usines de fabrication du CSeries de Bombardier à Mirabel que ce nouvel appareil pourrait éventuellement remplacer les avions de même taille qu'elle possède, de marque Embraer.
«Lorsque ces avions devront être remplacés (d'ici cinq ans, a-t-il précisé), il est sûr à 100% que le CSeries de Bombardier sera une alternative. (...) Comme j’ai dit à plusieurs reprises par le passé, il s’agit d’un très bon produit (CSeries) et s’agit d’une très bonne société (Bombardier).
Depuis un an, l'action de Bombardier a glissé d'un peu plus de 28% à la Bourse de Toronto. À la fermeture ce mardi, son action affichait une valeur de 2,53$, en baisse de 1,94%.
Le titre d'Air Canada a aussi reculé mardi pour s'établir à 12,58$, en baisse de 1,02%. Depuis un an, son titre a cependant bondi de manière spectaculaire, progressant de 121,43%, ou de 6,97$ l'action.
