Le transporteur maritime doit composer avec les difficultés d'un de ses plus importants clients, U.S. Steel Canada, filiale du géant de l'acier United States Steel Corporation. U.S. Steel Canada - anciennement Stelco - s'apprête à suspendre la plupart des activités dans ses usines du Sud de l'Ontario.

20 % de la flotte touchée

Une décision lourde de conséquences pour CSL, dont environ le tiers des revenus dépend directement des contrats de transport de U.S. Steel. Résultat : jusqu'à 20 % de sa flotte de 15 navires pourrait devoir rester à quai, selon nos sources.

Rappelant que CSL est une société fermée, la porte-parole, Sylvie Lafleur, est avare de commentaires. "La U.S. Steel est un client majeur, mais il est encore trop tôt pour parler de l'impact qu'aura cette décision sur notre entreprise", dit-elle.

CSL et U.S. Steel sont à évaluer l'effet de cette décision, qui touchera 1 500 travailleurs des aciéries des régions de Hamilton et du lac Érié, sur les activités de CSL.

La direction du transporteur de Montréal étudie différents scénarios afin d'éviter des mises à pied ou, à tout le moins, de les restreindre.

Entre 500 et 600 personnes travaillent pour CSL dans les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent. CSL s'y spécialise dans le transport du grain, du fer, du gypse et d'autres matières en vrac.

Sa compagnie-soeur, CSL International, établie au Massachusetts, gère une flotte de 18 navires de transport international.

Ensemble, les deux transporteurs manutentionnent plus de 30 millions de tonnes de marchandise en vrac par année.

Des difficultés généralisées

Selon la Fédération maritime du Canada, il est inévitable que plusieurs autres armateurs vivront le même genre de difficultés.

Pendant la seconde moitié de 2008, le transport maritime du vrac a chuté de 90 % au pays, selon Michael H. Broad, président de la Fédération maritime du Canada.

"À part le transport du pétrole, la crise frappe tous les types de marchandises, dit-il. Le pétrole brut demeure la seule marchandise qui résiste encore à la baisse mondiale de la consommation."