La crise du gaz s'étend à l'Europe

Publié le 06/01/2009 à 00:00

La crise du gaz s'étend à l'Europe

Publié le 06/01/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
L'Union européenne a dénoncé une décision "inacceptable" et appelé les deux voisins à régler au plus vite leur différend. L'Union européenne, dont 25% du gaz est fourni par la Russie, a appelé Moscou et Kiev à trouver une solution cette semaine.

Alors que les approvisionnements russes se tarissent et qu'une partie du continent est confrontée à des températures négatives, aucune négociation n'était prévue au sixième jour de cette crise entre l'Ukraine et la Russie. Toutefois, Oleh Doubina, le patron de la compagnie gazière publique ukrainienne Naftogaz, a annoncé qu'il se rendrait jeudi à Moscou pour reprendre les pourparlers.

Depuis le 1er janvier, Moscou via son monopole Gazprom a réduit ses approvisionnements de gaz naturel à l'Ukraine, invoquant une facture en souffrance d'un montant de 2,1 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros) et l'absence d'accord sur une augmentation des prix pour 2009. Gazprom réclame désormais un prix de 450 dollars pour 1.000 mètres cubes de gaz en janvier, largement supérieur à sa dernière offre à 250 dollars.

C'est la première fois depuis le début de ce nouveau bras de fer russo-ukrainien que des pays membres de l'Union européenne font état d'une coupure du robinet de gaz russe transitant par l'Ukraine. La Bulgarie a prévenu qu'elle n'avait des réserves que "pour quelques jours". Quant la Croatie, non membre de l'UE, elle a décidé de réduire temporairement les fournitures à son secteur industriel.

Dans un communiqué au ton inhabituellement ferme, Bruxelles a dénoncé une rupture d'approvisionnement "complètement inacceptable", "sans avertissement préalable et en contradiction manifeste avec les assurances données par les plus hautes autorités russes et ukrainiennes à l'Union européenne".

La Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement d'avoir coupé le robinet en direction de l'Europe. Kiev a ainsi affirmé que Gazprom avait réduit de deux tiers ses livraisons vers le Vieux continent, entraînant les coupures constatées mardi.

De son côté, Gazprom a accusé l'entreprise publique ukrainienne Naftogaz d'être à l'origine des coupures et a assuré n'avoir réduit que de 20% ses livraisons à l'Ukraine pour compenser les ponctions prélevées, selon le géant russe, par Kiev. "La responsabilité des possibles changements dans le transit du gaz -et de la réduction des livraisons aux consommateurs européens- incombe à Naftogaz", a déclaré Gazprom.

En déplacement à Londres, le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, a assuré être mesure de fournir suffisamment de gaz à l'Europe malgré la crise actuelle avec l'Ukraine. "Nus sommes confiants dans notre capacité de faire face à cette situation sans aucune conséquence négative sur la production de gaz et le système de transit (vers l'Europe)", a-t-il déclaré, cité par l'agence russe RIA-Novosti.

Gazprom fournit environ un quart du gaz utilisé en Europe, dont 80% transite par l'Ukraine. La crise actuelle laisse craindre une réédition de la situation de janvier 2006, qui avait débouché sur des pénuries d'approvisionnement sur le continent.

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