Industrie aérospatiale: rebond en vue

Publié le 03/06/2011 à 10:54, mis à jour le 03/06/2011 à 19:03

Industrie aérospatiale: rebond en vue

Publié le 03/06/2011 à 10:54, mis à jour le 03/06/2011 à 19:03

Par La Presse Canadienne

La reprise attendue de l'industrie canadienne de l'aérospatiale pourrait prendre un peu plus de temps alors que le rythme de production d'avions n'a pas réussi à suivre la croissance de la confiance des clients et la hausse du trafic aérien, d'après une étude du Conference Board du Canada.

"L'avenir à court terme est un peu plus sombre", a déclaré vendredi Michael Burt, l'auteur du rapport.

L'homme a ajouté que la reprise se fera attendre encore de six à neuf mois de plus que ce qui avait été prédit en novembre dernier.

"Fondamentalement, nous avons repoussé la reprise de la production à un peu plus tard, mais, au sens large du marché, le scénario demeure le même puisque nous voyons toujours une amélioration dans la demande de base."

D'après l'organisation, le nombre de commandes d'avions et autres composantes recommence à grimper dans la foulée de l'augmentation du trafic passager et cargo.

Après deux ans de déclin, dont un de neuf pour cent l'an dernier, la production devrait s'accélérer dans la deuxième moitié de l'année. Selon le Conference Board, la croissance à ce chapitre devrait atteindre cinq pour cent en 2012.

Les revenus des entreprises du secteur devraient augmenter de 1,1 pour cent en 2011, après avoir baissé de 26 pour cent au cours des deux dernières années.

Les bénéfices avant impôts devraient quant à eux croître de 27 pour cent en 2011 pour atteindre 385 millions $, en grande partie grâce aux réductions de coûts découlant du recours à la sous-traitance et de l'importation de composantes.

Le Conference Board estime toutefois que la force du huard limitera les marges de profit à 2,7 pour cent cette année.

La solidité du dollar réduit la compétitivité des produits canadiens sur le plan international. Les produits reliés aux avions sont vendus en dollars américains, ce qui réduit effectivement les prix avantageux dont profitent les manufacturiers canadiens sur le marché local.

"Les manufacturiers aérospatiaux continueront d'utiliser des méthodes de réduction de coûts, tels que l'accroissement du transfert d'activités vers des pays plus concurrentiels et la hausse de l'utilisation d'entrants importés", affirme le rapport.

En plus de réduire les coûts, l'externalisation de la production transfère également le risque et les coûts du financement de l'inventaire aux fournisseurs.

La confiance des entreprises continue d'augmenter dans divers pays, ce qui est un signal positif pour les déplacements d'affaires sur les lignes aériennes commerciales et la demande pour les avions d'affaires.

C'est en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et dans les régions de l'Amérique latine, où les manufacturiers s'attendent à une forte demande pour les achats d'avions, que la confiance est à son plus haut.

Bombardier a estimé que la Chine représentera 15 pour cent de la flotte mondiale d'avions commerciaux en 2029, comparativement à cinq pour cent en 2009.

Le nombre d'employés du secteur canadien de l'aérospatiale devrait croître jusqu'à atteindre 70 300 en 2015, soit 7400 travailleurs de plus.

À court terme, la hausse des profits dans l'industrie aérospatiale devrait faire accélérer les commandes de nouveaux avions plus éco-énergétiques.

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