Dreamliner: Boeing réprimandée pour ses déclarations optimistes

Publié le 22/03/2013 à 13:07

Dreamliner: Boeing réprimandée pour ses déclarations optimistes

Publié le 22/03/2013 à 13:07

Par AFP

Les autorités américaines ont envoyé une lettre au constructeur aéronautique américain Boeing pour se plaindre de ses déclarations optimistes sur le fait que le 787, long courrier interdit de vol depuis la mi-janvier pour problèmes de batteries, pourrait revoler bientôt.

Dans une missive datée de jeudi et consultée vendredi sur le site internet de la Commission américaine sur la sécurité des transports (NTSB), le directeur juridique de cet organisme, David Tochen, rappelle à son homologue de Boeing, Brett Gerry, "ses obligations en tant que partie dans l'enquête" gouvernementale sur le 787.

Boeing a travaillé "efficacement" avec la NTSB et ses services de communication depuis le début de l'affaire et "connaît les procédures d'enquête de la NTSB", remarque M. Tochen.

"Le fait que le groupe n'ait pas informé la NTSB du contenu de la conférence de presse tenue à Tokyo (le 15 mars) à l'avance est contraire à nos attentes de la part d'une société partie prenante à l'une de (nos) enquêtes", dénonce M. Tochen.

Le 15 mars à Tokyo, le directeur de la branche d'aviation civile de Boeing, Ray Conner, avait affirmé que le 787, surnommé le "Dreamliner", était un avion "absolument sûr" et que "la reprise des vols commerciaux (était) sans doute plus une question de semaines que de mois".

Le 787 est interdit de vol dans le monde, soit 50 avions cloués au sol, depuis l'incident du 7 janvier, suivi la semaine suivante par un autre problème de batterie sur un 787 de la compagnie ANA, qui a été obligé de faire un atterrissage d'urgence au Japon.

"La NTSB fournit à tous les participants à ses enquêtes un document décrivant leur rôle et leur responsabilité de même que leurs limites dans la diffusion d'informations liées à un accident, y compris des analyses, conclusions, au-delà des informations factuelles" a noté une porte-parole de l'agence gouvernementale, dans une déclaration par courriel envoyée à l'AFP.

Or, "le souci premier de la NTSB est que pendant la conférence de presse du 15 mars à Tokyo sur les modifications que" Boeing a proposé d'apporter à ses batteries pour éviter que les incidents sur les batteries ne se reproduisent, "les représentants de Boeing ont fourni leurs propres conclusions et analyses sur l'enquête encore en cours de la NTSB", a-t-elle souligné.

Un porte-parole de Boeing joint par l'AFP a admis que le constructeur aéronautique avait "reçu la correspondance" de la NTSB et "reste pleinement mobilisé pour aider la NTSB et les autres organisations de régulation dans leur enquête sur les causes des incidents sur les batteries de 787".

"Nous continuons à travailler sans relâche pour permettre à la flotte de 787 de voler à nouveau", a-t-il conclu.

Mike Sinnett, ingénieur en chef du programme 787 de Boeing, avait notamment affirmé que lors des incidents du 7 et 16 janvier, à Boston puis au Japon, les batteries en question n'ont pas "brûlé", mais ont "ventilé".

Selon lui, "l'électrolyte s'est échappé, a noirci la batterie en dégageant des émanations qui ressemblent à de la fumée, mais ce n'est pas le résultat d'une combustion".

Or, les autorités américaines sont formelles sur le fait qu'il y a eu un feu sur la batterie du 787 de JAL à Boston le 7 janvier.

Lors de cette conférence de presse, Boeing avait détaillé les modifications qu'il compte apporter à ses batteries pour éviter qu'un éventuel court-circuit ne puisse entraîner un feu dans toute la batterie.

Le 12 mars, Boeing a obtenu aux Etats-Unis l'autorisation de tester ses solutions préconisées, selon un protocole très strict défini par l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA).

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