Fait particulier, dans le secteur de la construction, il y a ce qu'on appelle présomption de vote, c'est-à-dire que seuls ceux qui veulent changer d'allégeance syndicale se déplacent habituellement pour voter, alors que ceux qui ne se déplacent pas sont présumés vouloir garder la même allégeance syndicale. Il arrive cependant que certains se déplacent pour confirmer leur choix de syndicat.

En 2006, ce sont 13 000 travailleurs qui se sont prévalus de leur droit de vote sur une possibilité de 146 000. Seul le vote en personne est autorisé.

Il existe cinq syndicats dans l'industrie de la construction. Et c'est un regroupement de syndicats représentant au moins 50 pour cent des ouvriers qui sera chargé de négocier les conventions collectives pour l'ensemble des ouvriers de l'industrie.

La Commission de la construction du Québec (CCQ) a ouvert une centaine de bureaux de scrutin dans l'ensemble du Québec pour faciliter l'exercice du droit de vote. Quelques bureaux ont même été établis près des chantiers éloignés d'Hydro-Québec comme Eastmain, Némiscau et Rupert.

A la CCQ, 150 personnes sont affectées à l'organisation et à la supervision de ce scrutin.

"C'est une immense organisation. Après ça, il va falloir tout compiler les résultats. Et les résultats, nous, il faut les compiler syndicat par syndicat, métier par métier, région par région. C'est une compilation relativement complexe", a commenté le porte-parole de la commission, André Martin, en entrevue.

Selon les derniers chiffres disponibles, qui tiennent compte des nombreux ouvriers qui sont entrés dans l'industrie depuis le dernier scrutin de 2006, la FTQ-Construction domine toujours largement, représentant 43,8 pour cent des ouvriers.

Le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (international) suit avec 25 pour cent des ouvriers et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) arrive troisième avec 14,3 pour cent. La CSN est quatrième avec 11,2 pour cent et le Syndicat québécois de la construction en représente 5,7 pour cent

Les résultats du scrutin seront connus le 11 juin. Il sera alors intéressant de voir si la FTQ-Construction a perdu des plumes, compte tenu de la controverse qui a entouré les dépenses de son ancien directeur général, Jocelyn Dupuis.

Les conventions collectives qui couvrent le secteur de la construction arriveront à échéance le 30 avril prochain. Il y en a quatre: une pour le secteur résidentiel, une pour le secteur industriel, une pour le secteur institutionnel et commercial et une autre pour le génie civil et la voirie.