Selon le porte-parole du Service de police de la ville de Montréal, Yannick Ouimet, d'autres éléments pourraient être ajoutés au dossier de M. Catania, un des plus importants entrepreneurs en construction du Québec.

Des allégations supplémentaires de la présumée victime et de membres de sa famille sont actuellement étudiées par les enquêteurs.

L'homme d'affaires Elio Pagliarulo, a porté plainte le mois dernier. Il dit avoir été pressé, sous des menaces, accusations ou violence, à remettre une somme d'argent", d'avoir été visé par des menaces de mort ou de lésions corporelles et d'avoir été harcelé.

M. Pagliarulo considère que Frank Catania lui a fait "raisonnablement craindre pour sa sécurité ou celle d'une de ses connaissances". Des gestes qui auraient été commis entre le 1er décembre 2008 et le 20 août 2009.

Paolo Catania, âgé de 43 ans, est le président de la société Construction Frank Catania et associés. Il devra revenir en cour le 11 novembre. Son entreprise a reçu, à la suite d'appels d'offres, pour plus de 100 millions de contrats de la Ville de Montréal depuis 2000.

Elio Pagliarulo, lui, est l'ancien copropriétaire des Pâtisseries Pagel, une chaîne d'une douzaine d'établissements spécialisés dans la vente de viennoiseries, de pains, de pizzas et de chocolats fins. Il affirme qu'il s'est associé à M. Catania pour prêter de l'argent à des personnes dont la cote de crédit était insuffisante pour faire de gros emprunts auprès d'institutions bancaires.

M. Pagliarulo était le responsable de cette "entreprise", qui n'avait pas d'existence légale. Il se trouvait à prêter non seulement son argent, mais aussi celui de son ami Paolo Catania. D'importants débiteurs ont disparu de la circulation, sans payer leurs dettes, a indiqué M. Pagliarulo aux détectives de la police de Montréal. Résultat : il devait lui-même une somme de 1 377 727$ à une compagnie à numéros de M. Catania.

Entre-temps, il s'est séparé de sa femme et lui a laissé son entreprise, qui était en difficultés financières. Il s'est trouvé incapable de payer son énorme dette à M. Catania.