Caisse: Charest admet une part de responsabilité

Publié le 27/02/2009 à 00:00

Caisse: Charest admet une part de responsabilité

Publié le 27/02/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne

M. Charest a répété que son gouvernement souhaitait rapidement nommer des remplaçants pour huit des 13 membres du conseil d'administration dont le mandat est échu, choisir un nouveau président du conseil d'administration, ainsi qu'un nouveau président et chef de la direction.

"La partie qui nous concerne, c'est le conseil d'administration, c'est le pdg", a dit M. Charest lors d'un point de presse, avant de participer à une réunion du caucus des députés libéraux.
Toutefois, M. Charest estime que la mise sous surveillance de la Caisse, formulée dans un communiqué émis jeudi par l'agence Standard & Poor's, s'adresse davantage au Parti québécois qu'au gouvernement.

M. Charest a affirmé que l'agence, chargée d'évaluer la solvabilité des institutions, a envoyé un message "percutant" contre la politisation "à outrance" du débat mené par le PQ, à la suite des pertes sans précédent de la société d'Etat. 

Le premier ministre a insisté sur un passage du communiqué où Standard & Poor's indique que le débat politique en cours au Québec pourrait réduire l'indépendance de la Caisse face au gouvernement.

"Quand ils parlent très clairement sur la question de la politisation, c'est parce qu'ils disent: 'allez pas mettre les mains politiques dans cette affaire là'. Et c'est exactement ce que le PQ semble vouloir faire."

M. Charest a affirmé que l'institution méritait d'être traitée avec plus de respect que ce qu'a démontré le PQ.

Le gouvernement et l'opposition officielle sont dans une impasse concernant l'organisation d'une commission parlementaire pour faire la lumière sur les pertes de près de 40 milliards $ affichées par la CDP pour l'année 2008.

Les libéraux souhaitent entendre dès la semaine prochaine les dirigeants actuels et passés de la Caisse ainsi que ses déposants, tandis que les péquistes veulent obtenir plus de documents et débattre du mandat de la Caisse, qui a été changé en 2004 par le gouvernement de M. Charest.

Vendredi, M. Charest a d'ailleurs réitéré qu'il n'a pas l'intention de comparaître devant la commission, contrairement à ce que le PQ réclame.

"On répond aux questions sur la Caisse tous les jours, quand on est avec vous, a-t-il dit aux journalistes. On répond aux questions à l'Assemblée. On répond aux questions, ce n'est pas ça l'enjeu."

La vice-première ministre, Nathalie Normandeau, a affirmé que la mise en garde formulée par l'agence de notation conforte le gouvernement dans sa volonté d'éviter la politisation de la gestion à la Caisse.

"On a un argument de poids et que le Parti québécois se le tienne pour dit: il n'est pas question pour le gouvernement de s'immiscer dans la gestion de la Caisse de dépôt et placement du Québec", a-t-elle dit.

Dans son communiqué, Standard & Poor's a indiqué que les récents événements qui ont secoué la CDP démontrent qu'il y a moins de stabilité au sein de la haute direction, à un moment où un "leadership fort et stable serait encore plus important".

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