Plusieurs centaines de travailleurs d'Aveos ont forcé l'escouade anti-émeute à intervenir, mardi matin à Montréal, pour tenter de disperser les employés qui s'étaient attroupés sur le boulevard Côte-Vertu.

L'incertitude qui planait chez les 2600 employés d'Aveos, dont 1800 à Montréal, s'est concrétisée. Un vice-président de la section 1751 de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatial (AIMTA), Jean Poirier, a confirmé mardi la perte de 1175 emplois, dont 500 à Montréal.

Le choc demeure pour les employés d'Aveos, qui a annoncé la fermeture de plusieurs usines en raisons de pertes de 16 millions $ en moins de deux mois. Ces pertes sont attribuables à une réduction des commandes et mandats de la part d'Air Canada, son plus important client.

Aveos avait autorisé ses travailleurs à venir récupérer leurs coffres d'outils mardi. Or, la direction d'Air Canada les a empêchés de pénétrer dans l'atelier d'Aveos du le boulevard Côte-Vertu, situé à proximité d'un édifice d'Air Canada. Ce refus a soulevé l'ire du personnel mis à pied, qui n'ont pas hésité à prendre la rue d'assaut.

La colère et la frustration étaient plus que palpables à l'extérieur. Plusieurs policiers ont dû intervenir pour forcer la dispersion des travailleurs, après l'obtention d'une injonction par Air Canada.

Malgré cette rebuffade, les employés d'Aveos refusent de fléchir et doivent se rendre à Québec ce mercredi pour exprimer leur mécontentement. Plusieurs autobus sont déjà nolisés pour aller porter leurs revendications devant l'Assemblée nationale.

Les travailleurs souhaitent que le gouvernement du Québec poursuive Air Canada pour non-respect de ses ententes envers les travailleurs du Québec.

Le transporteur a déjà confié certains mandats à des sous-traitants aux États-Unis et en Chine. Air Canada a aussi déjà émis un appel d'offres pour effectuer l'entretien de ses appareils une fois son contrat exclusif terminé avec Aveos en juin 2013.