Le groupe d'investisseurs a décidé de retirer son offre de reprise à l'issue d'une réunion d'une heure jeudi après-midi, selon ANSA et Apcom, qui citent des sources présentes à cette réunion. Toutefois, selon ANSA, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a déclaré espérer encore une solution.
L'administrateur nommé par le gouvernement après le dépôt de bilan de la compagnie aérienne le 29 août, Augusto Fantozzi, a répété que l'échec du plan de reprise entraînerait la faillite et la liquidation de la compagnie. Alitalia, a-t-il souligné, ne peut plus faire face à ses charges d'exploitation, dont 1,4 million d'euros quotidiennement pour les seules dépenses en carburant.
Le transporteur italien perd deux millions d'euros par jour et sa dette atteignait fin juillet 1,17 milliard d'euros. Il restait à cette date 314 millions d'euros dans les caisses d'Alitalia, selon les chiffres fournis par la compagnie.
Les neuf syndicats de la compagnie étaient divisés sur le plan de reprise, qui prévoyait 3.250 licenciements sur un effectif actuel de 20.000 personnes, des réductions de salaires, un allongement des horaires et une réduction du nombre de dessertes assurées.
Les investisseurs, de leur côté, auraient injecté 1,5 milliard d'euros dans la compagnie pour reprendre les activités les plus rentables et auraient fusionné Alitalia avec Air One, deuxième transporteur italien. Les investisseurs et le gouvernement souhaitaient également qu'un partenaire étranger prenne une participation minoritaire au capital. Air France-KLM, dont le plan de reprise a été rejeté en avril par les syndicats, Lufthansa et British Airways ont été notamment mentionnés.
Trois des quatre principaux syndicats italiens ont déclaré soutenir le plan de reprise. Mais les autres syndicats, en particulier ceux représentants les pilotes et le personnel navigant commercial, continuaient de s'opposer aux licenciements et à la renégociation des contrats de travail, permettant plus de flexibilité.