Aérospatiale : Saada relativise la menace des «low cost»

Publié le 28/04/2010 à 16:01

Aérospatiale : Saada relativise la menace des «low cost»

Publié le 28/04/2010 à 16:01

Le président-directeur général de l’Association québécoise de l’aérospatiale Jacques Saada. Photo : les affaires

Le Mexique, la Chine et le Maroc, entre autres, sont des pays dont l’industrie aérospatiale nord-américaine doit se méfier. Leurs faibles coûts de main-d’œuvre en font des concurrents importants.

Mais il importe de relativiser l’importance de cet avantage, a déclaré Jacques Saada, président-directeur général de l’Association québécoise de l’aérospatiale (AQA), à l’occasion d’Aéromart, une conférence internationale de l’industrie aéronautique, laquelle se tient actuellement à Montréal. Quelques 500 entreprises de 22 pays, y sont réunies.

«L’avantage des coûts demeure, admet-il, mais avec l’automatisation toujours plus grande de l’industrie, il tend à diminuer de façon importante avec les années.»

Il y a quelques années, dit-il, les coûts de main-d’œuvre pouvaient aisément représenter jusqu’à 40% des coûts de production. Aujourd’hui, poursuit-il, les coûts de main-d’œuvre représentent guère plus que 15% à 20% de l’ensemble des coûts de production des entreprises de cette industrie.

«Je ne dis pas qu’il ne faille pas s’en préoccuper. Je dis simplement que l’importance des salaires tend à diminuer avec le temps.»

Sans compter, rappelle-t-il, que les travailleurs de ces pays en développement, aspirent aussi de plus en plus à une amélioration de leurs conditions de travail. C’est ainsi, par exemple, que le Vietnam et la Thaïlande sont devenues, ces dernières années, des concurrents low cost à la Chine, considérée de plus en plus comme trop chère par les industries implantées en Chine.

Jacques Saada conseille aux entreprises d’ici de cesser de craindre ces pays et de concentrer leurs efforts, plutôt, sur leurs forces, sur la recherche et au développement et sur la formation de leur main-d’œuvre.

Il encourage aussi les entreprises à profiter des occasions, partenariats, de fusions ou d’acquisitions qui pourraient se présenter afin d’élargir leurs marchés et accroître leur importance dans cette industrie qui cherche sans cesse à réduire le nombre de ses fournisseurs.

Au Canada, cette industrie compte plus de 400 entreprises, embauche quelque 80 000 travailleurs et engrange annuellement des ventes de 23 milliards (G$). Environ 60% de cette industrie est concentrée au Québec, dans la région de Montréal surtout.

 

 

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