Aérospatiale: l'École nationale d'aérotechnique limite les dégâts

Publié le 18/05/2010 à 14:58

Aérospatiale: l'École nationale d'aérotechnique limite les dégâts

Publié le 18/05/2010 à 14:58

L’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) dit avoir réussi à limiter les dégâts à la suite d’une baisse marquée du nombre d’inscriptions pour la prochaine rentrée scolaire.

Rappelons que l’école spécialisée, associée au Cégep Edouard-Montpetit, à Longueuil, a connu ce printemps une chute de près de 40% du nombre de demandes d’inscription au premier tour. Une situation inquiétante, autant pour l’institution d’enseignement que pour l’industrie, qui s’attend à devoir réembaucher dans les prochaines années.

On parlait alors de 316 demandes d’inscription, comparativement à 511 l’an dernier. En 2001, un moment où l’industrie connaissait de meilleurs jours, le nombre d’inscription de l’ÉNA avait atteint les 734 inscriptions au premier tour.

PLUS: Aérospatiale: après les mise à pied, le désintérêt des étudiants

Fouettée par ce revers, l’institution a redoublé d’efforts au deuxième tour. En outre, elle a contacté les conseillers en orientation de la province et a fait de la publicité auprès des candidats refusés au premier tour dans les programmes d’études en sciences de la nature du Collège, de même qu’au programme d’aviation du Centre québécois de formation en aérotechnique (CQFA) de Chicoutimi.

Les contre-coups des licenciements

Ces efforts semblent avoir valu le coût. Au deuxième tour d’inscription, le 19 avril dernier, l’ÉNA avait reçu 85 inscriptions. C’est moins que les quelque 95 inscriptions qu’elle reçoit habituellement, reconnaît le directeur général du Collège, Serge Brasset, mais à la fois bien mieux que si rien n’avait été fait.

«On ne parle plus d’une baisse de 40%, mais plutôt de quelque 10% au deuxième tour, dit. M. Brasset. Nos efforts auront contribué à arrêter la saignée ; on le voit comme un accident de parcours.»

La récession et les licenciements massifs annoncés dans l’industrie depuis 18 mois compteraient pour beaucoup dans cette baisse des inscriptions. Comme si après les mises à pied, les jeunes s’étaient désintéressés de cette industrie caractérisée par sa cyclicité.

La situation pourrait s’améliorer encore, alors que le Collège affirme garder la porte ouverte aux nouvelles inscriptions encore jusqu’au mois d’août, dans l’espoir de voir ses installations profiter à un maximum d’aspirants travailleurs de l’industrie aérospatiale.

Des emplois en lien avec les études

Selon les données 2009 du ministère du Québec de l’Éducation, du Loisir et du Sport (ELS), 58% des diplômés en technique d’avionique (cohorte 2006-2007) s’étaient trouvé un emploi en mars 2008, 71,4% à temps plein et la totalité dans des postes en rapport avec leur formation. Les autres avaient soit poursuivi leurs études (16,7%) ou étaient au chômage (30%) au moment de l’enquête.

Ces données reflètent la situation des diplômés de 2006-2007, telle que mesurée au 31 mars 2008 par le ministère de l'ELS. Elles ont été publiées dans l'étude annuelle La Relance au collégial en formation technique (2009), la dernière actuellement disponible.

Selon cette même études les diplômés (2006-2007) de la technique en maintenance d’aéronefs  se trouvaient en emploi à 64,1%, à 96% à temps plein, et dans 87,5% des cas dans un emploi en rapport avec leur formation. Quelque 17,9% étaient aux études et 19,4% était en chômage, au 31 mars 2008.

Enfin, 26,1% des diplômés (2006-2007) de la technique de construction aéronautique s’étaient trouvé un emploi en mars 2008, en rapport avec leur formation et à temps plein pour la totalité. De l'ensemble des diplômés, 65,2% avaient poursuivi leurs études et 25% se trouvaient au chômage au moment de l'étude. Une situation liée au ralentissement économique, prennait la peine de préciser les chercheurs, dans son étude annuelle, intitulée La Relance au collégial en formation technique (2009).

 

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