Comprendre les options

Publié le 22/07/2013 à 15:36

Comprendre les options

Publié le 22/07/2013 à 15:36

Complexes à première vue, les options valent la peine qu'on s'y attarde.

Les options sont parfois mal comprises par les investisseurs novices, qui sont déroutés par leur nature unique. En effet, les options ne sont pas des actifs comme les actions ou les obligations. Ce sont des produits dérivés qui consistent à négocier des contrats de vente ou d'achat de titres, plutôt que les titres eux-mêmes.

Une option d'achat donne le droit d'acheter à un certain prix (le « prix de levée ») un lot d'actions jusqu'à une date limite (la « date d'échéance »). À l'inverse, une option de vente donne le droit de vendre un lot d'actions à un prix et à une date prédéterminée.

Les investisseurs peuvent jouer quatre rôles : acheteur de l'option d’achat, acheteur de l’option de vente, vendeur de l’option d’achat ou vendeur de l’option de vente. Les acheteurs reçoivent un droit d'exercer leur option à tout moment jusqu'à la date d'échéance. Ce sont eux qui décident de la suite des événements ; en échange de ce privilège, ils versent aux vendeurs une prime, que l'on appelle le prix de l'option. De leur côté, les vendeurs sont obligatoirement soumis à la décision de l'acheteur d'exercer ou non son option.

Des risques limités pour les acheteurs

Les acheteurs choisissent une option d'achat lorsqu'ils croient qu'une action va s'apprécier au-delà du prix de levée avant la date d'échéance. Ce qu’ils espèrent, c’est de profiter d'une hausse du titre.

En revanche, s'ils croient qu'une action va chuter sous son prix de levée d'ici la date d'échéance, ils peuvent acheter une option de vente.

La bonne nouvelle, c'est que le seul risque encouru est de perdre la prime (prix de l'option) payée initialement, qu'il s'agisse d'une option d'achat ou d’une option de vente.

Les acheteurs peuvent exercer leur option à tout moment avant la date d'échéance, mais il est souvent plus intéressant de revendre les options que de les exercer. En effet, les options ont une valeur intrinsèque (soit l'écart entre le prix de levée et le prix courant de l'action), ainsi qu'une valeur de temps (plus il reste de temps avant la date d'échéance, plus l'option a de la valeur). D'où l'intérêt de les négocier.

Exemple pratique : stratégie de vente d'options de vente garanties (secured puts)

Imaginons qu'un investisseur choisisse de vendre son option de vente sur le titre XIU (un fonds indiciel canadien), dont le dernier prix est de 17,52 $. Il choisit un prix de levée de 17,50 $ avec échéance le 21 septembre. Prix de l'option (prime) : 0,63 $.

Le but de cette stratégie est d'acheter le lot d'actions à 17,50 $ lorsque l'acheteur exercera son option de vente. Bien sûr, l'investisseur doit avoir les fonds nécessaires dans son compte pour couvrir le montant de la transaction. S'il choisit un prix de levée légèrement inférieur au cours initial de l’action, comme c'est le cas ici, il pourra profiter d'une baisse modérée du prix de l'action à court terme. Cela augmente ses chances de voir l'option exercée et d'acheter les actions sous-jacentes à 17,50 $. Une fois qu'il sera propriétaire des actions, il espère profiter d’un redressement futur.

Si l'option est exercée, la prime reçue lors de sa vente abaissera le coût de base des actions acquises. Si le cours de l'action ne baisse pas avant la date d'échéance, l'investisseur conservera la prime. Il pourra donc encaisser un profit malgré un mauvais pronostic sur l’évolution du cours de l’action.

Profit potentiel maximum : le profit potentiel correspond à la prime reçue lors de la vente de l'option de vente. Perte potentielle maximale : la perte peut être importante si l'action sous-jacente tombe à zéro, mais elle est limitée au prix d'exercice moins la prime reçue.

Seuil de rentabilité à l'échéance : correspond au prix d'exercice moins la prime reçue.

Exigences financières : le vendeur de l'option de vente doit avoir assez d'argent dans son compte pour couvrir l'achat des actions sous-jacentes à leur prix d'exercice ; c'est pour cela qu'on appelle cette transaction une vente d'options de vente « garanties ».

Rôle du temps : dans le cadre de cette stratégie, le temps joue en faveur de l'investisseur puisque le prix de l’option décroît au fur et à mesure. Il peut donc fermer sa position avant l'échéance et la racheter à un moindre prix, si tout autre paramètre reste égal.

Volatilité implicite : cette stratégie mise sur une diminution de la volatilité implicite de l'action sous-jacente. Le prix de l'option qui a été vendue diminuera en même temps que la volatilité, donc l'investisseur pourra décider de fermer sa position avant l'échéance de façon moins coûteuse.

Les options comportent un effet de levier important ; il faut donc demeurer prudent avec la quantité négociée. En règle générale, il vaut mieux commencer par négocier un seul contrat à la fois (un contrat = 100 actions). Par la suite, à mesure que l'on gagne en confiance, on peut négocier plusieurs contrats à la fois.

 

Banque Nationale Courtage direct est une marque de commerce utilisée par Courtage direct Banque Nationale, filiale en propriété exclusive de la Banque Nationale du Canada. Banque Nationale Courtage direct ne donne aucun conseil et ne formule aucune recommandation en matière de placement. Le client est seul responsable des conséquences financières de ses décisions de placement. Banque Nationale Courtage direct est membre du Fonds canadien de protection des épargnants.

À la une

Le Parachute pour soutenir la santé mentale des entrepreneurs

Il y a 28 minutes | Emmanuel Martinez

L’initiative Le Parachute s'étendra dans tout le Québec, afin d’améliorer la santé mentale des entrepreneurs.

Services de garde: au tour de la FTQ de se plaindre des «faux-fuyants» de Québec

Il y a 26 minutes | La Presse Canadienne

Comme la CSQ, la FTQ affirme que même si Québec n’est pas prêt à déposer son offre salariale.

Construction: Québec annonce des mesures pour jumeler main-d’œuvre et employeurs

Il y a 43 minutes | La Presse Canadienne

Les employeurs peuvent maintenant embaucher les élèves qui terminent ces formations accélérées de courte durée.