La MRC des Maskoutains a de grands défis à relever en matière de transport collectif.
Pour améliorer l'accessibilité des transports collectifs aux familles du territoire, la MRC et la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Montérégie-Est se sont donné des outils.
Ainsi, un chargé de projet de la CRÉ, Serge Rousseau, mènera une étude financée par le ministère de la Famille et de l'Enfance dont l'objectif visé est de développer un modèle d'identification des besoins des familles, ainsi que des stratégies d'intervention en matière de la conciliation famille-travail-études. À terme, la MRC et la CRÉ souhaitent améliorer l'accessibilité des transports collectifs pour l'ensemble des 23 000 familles résidant sur le territoire.
Sonder les familles
" Seule la ville de Saint-Hyacinthe possède un service de transport en commun. De son côté, la MRC est desservie par un système efficace de transport adapté. Enfin, on retrouve des embryons de projets de transport collectif dans les municipalités plus rurales de la MRC ", dit M. Rousseau.
Mais on ne veut pas faire les choses au hasard. " Au lieu de monter un système de transport collectif et de le proposer ensuite aux citoyens, nous voulons d'abord sonder les familles, connaître leurs besoins et ensuite présenter une offre ", précise M. Rousseau.
Plusieurs partenaires participeront à ce projet pilote. C'est le cas du Cégep de Saint-Hyacinthe, des municipalités, des commissions scolaires, du Centre local de développement et de la Commission permanente de la famille de la MRC des Maskoutains. Serge Rousseau souligne l'importance d'optimiser les transports collectifs en place par exemple dans le secteur scolaire. " À Sorel-Tracy, la commission scolaire offre des places aux étudiants du cégep de l'endroit. Nous voulons regarder de ce côté. "
Recenser les projets qui se font ailleurs
Dans un premier temps, le chargé de projet s'attachera à recenser les initiatives en transport collectif au Québec et ailleurs, notamment en France.
" Le transport collectif est un secteur transversal qui touche la vie de tout le monde. Il y a le transport vers le travail, vers les établissements de soins de santé et d'enseignement et pour les loisirs. Il est présent dans tous les moments de la vie ", dit-il.
Cependant, les partisans des transports collectifs devront se montrer patients. Par exemple, Thetford Mines a mis 12 ans à mettre en place son système dans ce domaine, le TaxiBus, lancé l'automne dernier. En 1996, les participants au Forum sur le développement social et la lutte à la pauvreté avaient pourtant ciblé le transport collectif comme une priorité.
Mais la patience sera vraisemblablement récompensée car, une fois l'étude terminée, le modèle montérégien pourrait être adopté par d'autres régions québécoises. " La CRÉ a le mandat d'exporter vers d'autres MRC le processus de consultation que nous implantons actuellement ", précise Serge Rousseau.
