Opération séduction

Publié le 24/04/2010 à 00:00

Opération séduction

Publié le 24/04/2010 à 00:00

Par Claudine Hébert

[Photo : Stéphane Lemire]

Si plusieurs régions rurales voient leur population diminuer, celle de l'Estrie grimpe, même si son économie traditionnellement manufacturière a été malmenée depuis 10 ans. En 2009, ce sont près de 4 500 personnes qui sont venues s'établir sur le territoire, dont la moitié à Sherbrooke, portant à 307 400 le nombre total d'habitants.

Et ce n'est pas fini. Selon l'Institut de la statistique du Québec, l'attrait de certaines MRC devrait faire grimper la population d'au moins 12 % d'ici 2031. Cette hausse atteindra presque 25 % dans le secteur Memphrémagog.

Parmi les arrivants, on retrouve des immigrants et des baby-boomers, car l'Estrie a la particularité d'accueillir un nombre élevé de citoyens de 50 ans et plus. Si bien qu'en 2026, plus du quart de la population aura plus de 65 ans. " En raison de l'âge de la retraite que l'on repousse davantage, ces gens sont source une importante main-d'oeuvre qualifiée et expérimentée ", souligne Marie-Hélène Wolfe, directrice de la CRÉ de l'Estrie. Les bureaux touristiques qui font partie de la grande région des Cantons-de-l'Est emploient déjà depuis deux ans une forte proportion d'employés cinquantenaires, pour la plupart des professeurs à la retraite. Comme la saison touristique s'allonge chaque année, les étudiants, le bassin naturel pour ces emplois, ne sont plus disponibles l'automne venu, alors que de nombreux touristes font encore sonner les caisses enregistreuses.

L'Estrie est, après Montréal et la région de Gatineau, une terre d'accueil pour immigrants. Près de 1 000 par année. Grâce aux structures d'accueil mises en place depuis longtemps, le taux de rétention des Afghans, des Colombiens, des Serbo-Croates et des Maghrébins dépasse 70 % après cinq ans. Un atout non négligeable pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?