Se remettre d'une chute de 41,5 millions

Publié le 10/09/2010 à 00:00, mis à jour le 13/02/2011 à 21:31

Se remettre d'une chute de 41,5 millions

Publié le 10/09/2010 à 00:00, mis à jour le 13/02/2011 à 21:31

France Asselin, de la Coopérative Forestière du Nord-Ouest [Photo : Hugo Lacroix]

Touchée de plein fouet par la crise forestière, la Coopérative Forestière du Nord-Ouest (CFNO) l'a échappé belle grâce aux nouveaux marchés du Grand Nord québécois.

" Nous avons traversé la pire crise forestière de notre histoire. Nous sommes passés à deux doigts d'être emportés... " raconte le directeur général, France Asselin.

De 52 millions de dollars (M$) en 2005, le chiffre d'affaires de l'entreprise a chuté à 10,5 M$ en 2009. Et le nombre d'employés est tombé de 225 à 90. Sans le marché du Grand Nord, la Coop fermait ses portes.

Pertes de clients

Fournisseur de billes de bois aux scieries et aux usines de pâtes et papiers, la Coop a perdu la quasi-totalité de sa clientèle à cause de la crise du bois-d'oeuvre.

La scierie de Domtar à Grand-Remous a ouvert le bal en mettant la clé sous la porte en 2006. La scierie Senco, de Senneterre, a suivi. Il ne restait plus alors que deux clients importants : les scieries de Tembec et de Norbord, situées à La Sarre. Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, la scierie de Tembec, qui avait ralenti sa production, est devenue le fournisseur de bois de la scierie de Norbord.

" En 2009, la Coop a récolté 30 000 m3 de bois, comparativement à 800 000 m3 en 2005. Il ne restait que des activités connexes, comme le transport du bois, le débroussaillage et l'entretien de routes forestières ", explique M. Asselin.

Se diversifier pour survivre

Deux stratégies ont permis à la Coopérative de survivre : la réduction des coûts et la diversification des revenus.

La moitié des postes administratifs du siège social d'Authier ont été abolis. Des mises à pied ont été faites chez les employés de production, et les heures de travail ont diminué. Les assurances collectives ont aussi été réduites au strict minimum.

Puis, la Coopérative a élargi son champ d'intervention vers le Grand Nord, grâce à des contrats de déneigement et de construction de ponts de glace, notamment pour Hydro-Québec.

Toutefois, c'est avec la communauté autochtone de Wemindji, à la baie James, que la diversification des activités a été la plus porteuse. De concert avec la société de construction autochtone Tawich, la Coop a fourni des équipements et des employés pour la construction et l'entretien d'une route qui reliera la future mine Opinaka à la terre ferme.

La Coop n'abandonne pas l'industrie de la forêt pour autant. L'instauration du nouveau régime forestier en 2013 pourrait susciter un retour en force de ce secteur. " Nous pourrions acheter des volumes de bois aux enchères ou nous associer à une entreprise de sciage ", dit le dirigeant.

D'ici là, la Coop veut faire affaire avec les scieries indépendantes du secteur forestier d'Abitibi-Témiscamingue qui ont survécu au passage du typhon ainsi qu'avec les exploitants de scieries du Nord-Est ontarien.

" Et nous devons continuer à nous diversifier et à développer les marchés du Grand Nord ", dit M. Asselin.

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