Gérer la croissance dans des édifices neufs

Publié le 11/09/2010 à 00:00, mis à jour le 09/09/2010 à 14:57

Gérer la croissance dans des édifices neufs

Publié le 11/09/2010 à 00:00, mis à jour le 09/09/2010 à 14:57

André Vezeau, maire de Malartic [Photo : Hugo Lacroix]

La fierté et l'enthousiasme des habitants de Malartic étaient palpables au bar Chez Dédé, rue Royale. C'est qu'avec la ruée vers l'or, la ville renaît de ses cendres. Osisko a dû déménager une partie de la ville, car le précieux métal se trouve sous ces constructions.

C'est là, à 20 kilomètres à l'ouest de Val-d'Or, que vient d'être construite la première école primaire neuve de la région depuis 40 ans. " Au lieu de gérer la fermeture, je gère une nouvelle école, à la fine pointe des technologies thermique, solaire et d'éclairage automatisé. Jusqu'au plancher du gymnase qui est fait de bois franc. Je n'ai plus de problèmes de recrutement ! " dit son directeur Yves Marcotte.

C'est Osisko qui a assumé les coûts de construction, un peu plus de 50 millions de dollars (M$), des nouveaux bâtiments publics de la ville, dont l'école primaire.

La ville revient de loin. Alors qu'elle comptait plus de 8 000 résidents dans les années 1970, Malartic a fondu à 3 500 âmes à la suite de la fermeture, en juillet 2006, de son dernier grand employeur, la scierie de Domtar. La moitié de la population s'est retrouvée sans travail. Trois épiceries ont fermé leurs portes.

Près de la moitié des maisons ont été déménagées par Osisko afin qu'elle puisse extraire le roc, le broyer et en extraire la poudre d'or.

Des bienfaits tangibles

" Si le prix de l'or s'effondre et qu'Osisko quitte Malartic, nous n'aurons aucun regret, car les redevances, nous les avons touchées ! " dit le maire André Vezeau.

La minière a également payé l'aménagement d'un quartier érigé à même la forêt, où se trouvent 160 maisons, dont 140 ont été déménagées. La facture ? Près de 85 M$.

La moitié des 300 emplois d'Osisko sont occupés par des résidents de Malartic. Le salaire moyen annuel étant de 70 000 $, les maisons s'embellissent rapidement. Selon le rôle d'évaluation de la Ville, la valeur moyenne des quelque 1 400 maisons de la ville a augmenté de 35 % en deux ans. Un effet d'émulation a touché un peu tout le monde. " L'an passé, nous avons émis près de 700 permis de rénovation résidentielle, par rapport à une quarantaine en 2007 ", illustre la directrice générale Lucie Roger.

Grâce au pouvoir d'achat accru des résidents, des commerces s'installent, dont un IGA. " Ils ne sont pas nombreux, les grands magasins d'alimentation à s'établir dans des localités de 4 000 personnes ! " dit M. Vezeau.

L'été prochain, lorsque l'usine de traitement d'Osisko sera en exploitation, les revenus seront meilleurs. À ce moment-là, la minière emploiera 465 personnes et les taxes foncières rapporteront jusqu'à 2 M$ par an, ce qui fera tripler le budget municipal. À l'heure actuelle, Osisko verse 300 000 $ à la Ville.

Un parc industriel de 41 terrains vient d'être aménagé. Meglab, qui fabrique des systèmes électroniques, l'a inauguré. Des fournisseurs d'Osisko y sont attendus.

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