Washington menace de «saigner» l'économie russe si Moscou empêche la présidentielle en Ukraine

Publié le 15/05/2014 à 13:35

Washington menace de «saigner» l'économie russe si Moscou empêche la présidentielle en Ukraine

Publié le 15/05/2014 à 13:35

Les Américains ont menacé jeudi de "saigner" l'économie russe déjà mal en point à coups de nouvelles sanctions si la Russie cherchait à empêcher la tenue en Ukraine du scrutin présidentiel du 25 mai crucial pour l'avenir du pays.

Les menaces des Occidentaux interviennent alors que les affrontements entre l'armée ukrainienne et les séparatistes armés se multiplient dans l'est de l'Ukraine près d'un mois après le lancement d'une opération "antiterroriste" qui visait à rétablir le contrôle de Kiev sur les régions sécessionnistes.

Les insurgés pro-russes continuent par ailleurs d'étendre leur contrôle, comme à Antratsyt, dans la région de Lougansk, où une mairie de quartier est tombée jeudi aux mains de dizaines d'insurgés armés, selon un journaliste de l'AFP sur place.

 

"Scalpel et saignement"

Mais c'est à Londres qu'un responsable américain a évoqué de manière très imagée la possibilité de nouvelles sanctions économiques contre Moscou.

Le but des premières séries de sanctions économiques prises par Washington et Bruxelles contre Moscou visait "à faire usage du scalpel plutôt que du marteau", a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.

Mais "nous pouvons faire beaucoup de choses pour créer ce saignement", a-t-il ajouté après une rencontre à Londres entre le secrétaire d'Etat américain John Kerry et ses homologues britannique, français, allemand et italien.

Américains et Européens travaillent à "envoyer un message aux séparatistes pro-russes et à Moscou pour leur dire que toute tentative d'empêcher les élections provoquera une nouvelle série de dommages pour la Russie, y compris des sanctions par secteur" économique, a prévenu ce haut responsable, rappelant les "vulnérabilités" de l'économie russe.

La présidentielle du 25 mai, convoquée après la destitution en février de Viktor Ianoukovitch, est jugée "cruciale" par les Occidentaux pour sortir de la crise. La Russie en a longtemps rejeté le principe avant que le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, adoucisse le ton estimant que le scrutin pourrait effectivement aller "dans le bon sens".

Le président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Sergueï Narychkine, a, lui, admis mercredi qu'organiser cette présidentielle était un "moindre mal", même si elle n'est pas "entièrement légitime".

Depuis le début de la crise ukrainienne, qui a accouché de la pire crise diplomatique entre l'Occident et la Russie depuis la chute de l'URSS en 1991, Washington et Bruxelles ont pris des sanctions diplomatiques et économiques sans précédent contre des sociétés russes et des dizaines de personnalités russes.

A dix jours de la présidentielle, les instituts de sondage donnent toujours le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko grand favori avec plus de 33% des intentions de vote, loin devant Ioulia Timochenko l'ancienne égérie de la Révolution orange de 2004 (5,9%) et le pro-russe Serguiï Tiguipko (4,1%).

Selon le sondage, un tiers seulement des électeurs de l'Est russophone se dit prêt à aller voter le 25 mai.

Table ronde et dialogue en rond

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