Vers un gouvernement de coalition pour sauver la Grèce de la faillite

Publié le 03/11/2011 à 13:57, mis à jour le 16/10/2013 à 19:42

Vers un gouvernement de coalition pour sauver la Grèce de la faillite

Publié le 03/11/2011 à 13:57, mis à jour le 16/10/2013 à 19:42

Par AFP

Le Premier ministre grec Georges Papandréou a indiqué jeudi qu'il allait "commencer des négociations avec l'opposition de la Nouvelle-Démocratie" en vue de la constitutuion d'un gouvernement de coalition pour éviter au pays en pleine crise politique, faillite et sortie de l'euro.

"Nous allons commencer les négociations avec l'opposition de la Nouvelle-Démocratie", a-t-il dit devant les parlementaires de son groupe, après que le leader de droite eut lancé un appel à un gouvernement de transition, ouvrant la voie à un possible accord politique, réclamé par les créanciers internationaux du pays.

Mais M. Papandréou a maintenu son refus d'élections anticipées, réclamées par la droite, en estimant qu'elles constitueraient une "catastrophe" pour le pays. Il a aussi réaffirmé son refus de démissionner, alors que selon les médias, son rival conservateur Antonis Samaras a réclamé son départ.

Les services de M. Papandréou ont confirmé par la suite qu'il s'était entretenu au téléphone avec M. Samaras, leader de la Nouvelle-Démocratie dans l'après-midi.=

M. Papandréou a réaffirmé que "l'enjeu pour la Grèce était de "mettre en oeuvre" le plan anti-crise européen du 27 octobre, au risque sinon d'une "sortie de l'euro".

"Un rejet (du plan) via un non à un référendum, la tenue d'élections ou une absence de majorité en faveur du plan signifie la sortie de l'euro", a-t-il ajouté dans un discours de près d'une heure devant son groupe parlementaire, dont une réunion tendue se poursuivait dans la soirée, au terme d'une épique journée de crise politique en Grèce.

"Il faut la stabilité de ce groupe parlementaire et de ce gouvernement pour conduire vers le jour d'après" le pays, a ajouté M. Papandréou.

Son ministre des Finances, et numéro deux du gouvernement, Evangélos Vénizélos, lui a immédiatement demandé d'annoncer "un abandon officiel" de son projet de référendum, à l'origine de la crise agitant le pays et toute la zone euro.

Dans la soirée, la chancelière allemande Angela Merkel a également prévenu à Cannes (sud de la France) qu'elle attendait de la Grèce des actes plutôt que des annonces, après les déclarations du Premier ministre grec Georges Papandréou évoquant un possible abandon de son référendum controversé.

"Pour nous, ce sont les actes qui comptent", a-t-elle affirmé à la presse en marge du sommet du G20.

L'urgence de la situation a été soulignée par M. Vénizélos qui a clairement fait comprendre, et pour la première fois publiquement, que la Grèce risquait une faillite après le 15 décembre.

"Dans un climat de consensus, il faut arriver le plus tôt possible, d'ici le 15 décembre, selon le calendrier des besoins financiers du pays, au versement de la sixième tranche du premier prêt (accordé au pays en 2010), soit 8 milliards d'euros dont la Grèce a absolument besoin", a-t-il dit.

Le versement de cette tranche a été bloqué mercredi soir par les créanciers dans l'attente d'une clarification de la situation politique en Grèce et d'un engagement clair du pays en faveur du plan de désendettement européen qui exige de nouveaux sacrifices et renoncements de souveraineté de la part des Grecs.

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