ANALYSE - La démarche franco-allemande initiée ce vendredi à Moscou pour tenter de trouver un règlement à la crise ukrainienne donnera-t-elle des résultats? Difficile à dire à court terme. Chose certaine, à long terme, le président russe Vladimir Poutine a d'ores et déjà perdu son bras de fer avec l'Occident.
En intervenant directement et indirectement en Ukraine orientale depuis près d'un an, Moscou veut à tout prix garder dans son aire d'influence géopolitique son voisin slave, et l'empêcher de joindre un jour l'Union européenne - et, dans ses pires scénarios, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Or, à moins d'une surprise de taille, la Russie n'arrivera pas à empêcher l'Ukraine - un pays de 50 millions d'habitants - de s'ancrer un jour dans la sphère d'influence occidentale.
Pis encore pour la Russie, en raison des sanctions économiques, la politique de Vladimir Poutine en Ukraine minera pour des années l'économie russe qui était déjà dans une situation précaire avant la crise.
Double échec à l'horizon pour le maître du Kremlin.
Les analystes qui dénonçaient la mollesse de la réponse occidentale à l'ingérence russe en Ukraine devront se raviser. La stratégie des Américains, des Canadiens et des Européens fonctionne: les sanctions font mal à la Russie.
L'économie russe s'enfonce