Des mesures d'austérité, un ralentissement économique prolongé et la crise de la zone euro frappent le travailleur britannique de plein fouet, au point où le taux de chômage au Royaume-Uni atteint maintenant son niveau le plus élevé des 17 dernières années.

Le sort du gouvernement britannique dépend de sa capacité à réduire les coûts et les emplois au sein de la fonction publique, tout en stimulant la croissance du secteur privé.

Les données dévoilées mercredi _ qui témoignent d'une hausse du chômage et qui révèlent que les femmes et les jeunes sont particulièrement malmenés _ permettent toutefois de douter de l'efficacité de la stratégie gouvernementale.

Le taux de chômage atteint maintenant 8,3 pour cent au Royaume-Uni, en progression de 0,4 point de pourcentage pendant le trimestre. Il s'agit aussi du niveau le plus élevé depuis 1996. Quelque 2,64 millions de Britanniques étaient au chômage à la fin du mois d'octobre, soit 128 000 de plus qu'au cours du trimestre précédent et un sommet depuis 1996.

Le chômage chez les 16-24 ans n'a jamais été aussi élevé depuis que des données ont commencé à être compilées en 1992. Environ 1,03 million de jeunes sont aujourd'hui sans emploi.

Les chiffres démontrent que 67 000 emplois ont été abolis dans le secteur public pendant le troisième trimestre, mais que seulement 5000 postes ont été créés dans le secteur privé. Les coupes survenues au sein de la fonction publique ont surtout touché les femmes, puisqu'elles sont plus susceptibles que les hommes d'y être employées. On compte maintenant 1,1 million de chômeuses au Royaume-Uni, une hausse de 45 000 et un sommet depuis 1988.

L'Organisation de coopération et de développement économiques a récemment indiqué que le taux de chômage avait atteint 10,3 pour cent dans la zone euro en octobre. Il existe toutefois des écarts significatifs entre l'Espagne, le pays le plus durement touché, et l'Allemagne, qui tire le mieux son épingle du jeu.