Mosaïque de cultures d'affaires en Europe

Publié le 12/06/2010 à 00:00, mis à jour le 16/10/2013 à 07:54

Mosaïque de cultures d'affaires en Europe

Publié le 12/06/2010 à 00:00, mis à jour le 16/10/2013 à 07:54

Par François Normand

Photo : iStockPhoto.com

La société Airbus, née d'une collaboration entre la France et l'Allemagne, construit des avions depuis des décennies. Si cette histoire est celle d'une réussite, elle est aussi parfois le théâtre de tension entre Français et Allemands, dont les cultures d'affaires diffèrent énormément.

Par exemple, une fois qu'ils prennent une décision à propos d'un projet, les Allemands gardent le cap. Les Français, eux, changent de direction. Conjuguées, ces approches peuvent être explosives.

" Ce n'est pas toujours facile pour les Allemands de travailler dans cet environnement ", dit Sascha Bardens, conseiller en développement des affaires à la Chambre canadienne allemande de l'industrie et du commerce.

Les exportateurs canadiens sont aussi confrontées à cette réalité. " En Grande-Bretagne, il ne faut surtout pas appeler les gens par leur prénom, comme aux États-Unis ", dit Jeremy MacKenzie-Lee, attaché aux investissements au consulat du Royaume-Uni, à Montréal.

Heureusement, la Commission européenne publie des informations sur les cultures d'affaires en Europe. En voici quelques-unes peu connues au Québec.

LIRE : UN GUIDE POUR FAIRE DES AFFAIRES AVEC LES EUROPÉENS

ALLEMAGNE

Contexte culturel

Les Allemands communiquent de façon cordiale et directe. Soyez rationnel et factuel pour les convaincre. Les Allemands privilégient aussi les documents écrits remplis de statistiques, de tableaux et de cartes.

Avant une rencontre

Tout est planifié en Allemagne. Les rendez-vous sont pris deux ou trois semaines à l'avance, et souvent, l'heure de la fin des rendez-vous aussi... Les rendez-vous téléphoniques sont aussi planifiés à la minute près.

L'abc des réunions

Quand une femme entre dans une pièce, les hommes se lèvent. La ponctualité est une religion. Les Allemands ne recherchent pas de relations familières : leurs vies professionnelle et privée sont distinctes.

ITALIE

Contexte culturel

Pour les Italiens, la relation d'affaires est très importante. Ils ont besoin de bien vous connaître avant de faire des affaires avec vous. Aussi, ils sont très intuitifs pour évaluer si un entrepreneur est digne de confiance.

Avant une rencontre

Il faut prendre rendez-vous deux ou trois semaines à l'avance, par écrit et en italien. Oubliez l'anglais. Il faut aussi confirmer un entretien par télécopieur, courriel ou par téléphone quelques jours à l'avance.

Comment s'habiller ?

Être bien habillé est très important en Italie, surtout dans le nord du pays. De plus, même si vous portez des complets classiques, les hommes comme les femmes, doivent les accompagner d'accessoires (ceintures, sacs).

ROYAUME-UNI

Contexte culturel

Les gens d'affaires britanniques ont une approche assez détachée de leur travail. Aussi, seuls les faits objectifs comptent : les Anglais ne se laisseront convaincre que par des arguments solides. L'intuition est écartée.

Dans le feu de l'action

Que ce soit au soccer ou en affaires, les Britanniques travaillent en équipe. Ne soyez pas surpris qu'ils soient nombreux lors des réunions. Les Anglais sont aussi friands de documents papiers et électroniques (PowerPoint, PDF).

Une bière au pub ?

Les gens d'affaires britanniques n'ont pas l'habitude d'échanger des cadeaux avec leur partenaires. En revanche, une invitation à boire une pinte de bière au pub à la fin d'une journée de travail est souvent appréciée.

À la une

Les prix élevés du chocolat font partie d’une tendance plus large

Il y a 22 minutes | La Presse Canadienne

En février dernier, les prix du cacao étaient près de 65% plus élevés qu’il y a un an.

Résultats des entreprises américaines au 1T: toujours pas d'accroc?

EXPERT INVITÉ. On a remarqué nettement plus de surprises positives que négatives.

Bourse: d'excellents rendements grâce aux «5 magnifiques»

BALADO. Microsoft, Nvidia, Amazon, Alphabet et Meta Platforms ont généré 40% des gains du S&P 500 au premier trimestre.