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Contesté jusque dans les rangs socialistes, le premier ministre grec Georges Papandréou a lancé mercredi des discussions sur un partage du pouvoir avec les conservateurs pour gérer la crise de la dette, a rapporté un membre de l'opposition, tandis que des manifestations, teintées de violences, réunissaient des dizaines de milliers des personnes contre le nouveau plan d'austérité envisagé pour éviter la faillite.
Les rassemblements, s'inscrivant dans le cadre d'une grève générale de 24 heures, ont mobilisé plus de 25 000 personnes à Athènes et quelque 20 000 à Thessalonique (nord). Dans la capitale, des violences ont fait au moins 11 blessés et se sont soldées par 20 interpellations, selon la police, qui avait déployé pour l'occasion environ 5000 hommes.
Selon un responsable de l'opposition qui a requis l'anonymat, le chef du gouvernement a entamé des discussions avec le dirigeant de l'opposition conservatrice Antonis Samaras afin de former un gouvernement de coalition qui gérerait la crise de la dette.
Pour partager le pouvoir, l'opposition pose deux conditions: qu'un nouveau premier ministre soit nommé et que le nouveau gouvernement puisse renégocier l'accord sur le sauvetage financier, a précisé le responsable à l'AP.
Si des représentants du gouvernement ne faisaient aucun commentaire dans l'immédiat, plusieurs députés conservateurs ont publiquement soutenu cette idée.
"Le membre le plus important d'un équipage sur un bateau est le capitaine, et le capitaine doit partir, a ainsi estimé le parlementaire conservateur Theodoros Karaoglou. Si nous unissions nos forces, nous pourrions aller négocier ensemble avec nos (créanciers) et les résultats seraient évidemment meilleurs".
