La restructuration de la dette grecque inévitable

Publié le 09/05/2011 à 10:36, mis à jour le 16/10/2013 à 21:39

La restructuration de la dette grecque inévitable

Publié le 09/05/2011 à 10:36, mis à jour le 16/10/2013 à 21:39

L'explosion du rendement sur les obligations de la dette grecque rendent une restructuration pratiquement inévitable, selon le Financial Times.

En effet, depuis avril, le rendement des obligations de deux ans a bondi pour se chiffrer à plus de 25 % la semaine dernière. Pour les obligations de 10 ans, le taux s'établit à 15,63 %. Cette hausse a pour effet d'accroître les coûts de financement pour le pays qui a joint la zone euro il y a une dizaine d'années.

Les piètres finances du pays ont forcé, lundi, l'agence de notation Standard & Poor's à abaisser la cote de crédit de la dette grecque à long terme à BB-.

Si cette envolée se poursuit, une restructuration de la dette sera inévitable, selon le quotidien britannique. Les marchés financiers anticipent déjà une perte sèche de 55 % du prix des obligations, d'après certains produits dérivés. Ils prévoient également une restructuration d'ici 2013.

Si ce scénario se produisait, la dette équivaudrait à 80 % du produit intérieur brut de la Grèce, selon certaines prévisions. Ce ratio serait toutefois supérieur à celui convenu dans le traité de Maastricht, qui établit un objectif de 60 %, et près de la limite de 90 %, à partir de laquelle des chercheurs ont déterminé que cela nuisait à l'économie d'un pays.

Cette restructuration anticipée par les marchés accroît toutefois le risque de contamination à d'autres pays de la zone euro comme l'Espagne ou l'Italie. Cette situation nuirait également aux institutions financières européennes qui détiennent des titres grecs. Leur bilan, ainsi affecté par cette dévaluation, en pâtirait.

Il reste que le sentiment des investisseurs peut changer abruptement, estiment des observateurs interrogés par le Financial Times. Selon l'un d'eux, la seule certitude qui persiste en Europe est l'incertitude.

Avec le Financial Times et Bloomberg

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