La France courtise les investisseurs canadiens


Édition du 19 Septembre 2015

La France courtise les investisseurs canadiens


Édition du 19 Septembre 2015

Par François Normand

[Photo : Shutterstock]

La France est sur le mode de la séduction. Durant la semaine du 21 septembre, sur tous les continents, les représentants de la République emploieront les grands moyens pour convaincre les entreprises étrangères d'investir en France.

À Montréal, c'est le 22 septembre que l'ambassadeur de France au Canada, Nicolas Chapuis, vantera les avantages du marché français à des entreprises québécoises. «Nous avons constaté un déséquilibre entre les entreprises françaises qui investissent au Canada et les canadiennes qui investissent en France», dit Stéphane Schorderet, porte-parole de l'ambassade de France à Ottawa.

Autrement dit, le Canada n'investit pas assez en France, aux yeux des Français.

En 2014, les investissements canadiens en France totalisaient 6,2 milliards de dollars, selon Statistique Canada. Or, ceux de la France au Canada s'élevaient à 11,4 G$. Malgré tout, après le Royaume-Uni, la France est la deuxième destination des investissements canadiens en Europe, selon Business France, une société d'État française qui aide les entreprises étrangères à s'implanter sur le marché français.

L'an dernier, 29 entreprises canadiennes ont investi ou réinvesti en France - dont la moitié provenait du Québec -, comme Lallemand (production et commercialisation des levures et des ferments lactiques), Sirona Biochem (conception de cosmétiques pour les soins de la peau) et Linamar (usinage de pièces en fonte de précision pour moteurs).

Investissements étrangers en croissance

La campagne de séduction mondiale de la France - qui est une première de cette envergure - survient au moment où les investisseurs étrangers semblent investir davantage dans l'Hexagone. L'an dernier, 608 entreprises étrangères ont annoncé publiquement leurs décisions d'investir en France, soit une hausse de 18 % par rapport à 2013, selon la firme EY.

Il s'agit de la plus forte croissance observée en Europe en 2014, devant le Royaume-Uni (+ 11 %) et l'Allemagne (+ 9 %).

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