L'offre d'Athènes pour rester dans l'euro, base d'un week-end déterminant

Publié le 10/07/2015 à 14:23

L'offre d'Athènes pour rester dans l'euro, base d'un week-end déterminant

Publié le 10/07/2015 à 14:23

Par AFP

La nouvelle proposition soumise par le gouvernement grec à ses créanciers, examinée dès vendredi par le Parlement, a fait renaître l'espoir qu'un accord puisse être conclu in extremis pour permettre le maintien du pays dans la zone euro.

Cette proposition sera examinée samedi par les ministres des Finances de la zone euro, l'Eurogroupe, dont le président Jeroen Dijsselbloem estime qu'une "décision majeure" devrait être prise à cette occasion, avant un sommet extraordinaire des 28, dimanche.

Dans ce document de 13 pages intitulé "Actions prioritaires et engagements" et publié dans la nuit de jeudi à vendredi, Athènes s'engage à adopter une grande partie des mesures proposées par les créanciers le 26 juin et qui ont été rejetées par les Grecs lors d'un référendum dimanche dernier.

Les propositions d'Athènes paraissent en effet très proches du dernier texte des créanciers sur la plupart des sujets qui fâchent : retraites, TVA, privatisations, taxe sur les sociétés.....

Des échos optimistes sont venus de plusieurs capitales européennes, comme Paris, Vienne, Rome. Berlin attend de voir.

Les marchés financiers ont réagi positivement à ces nouveaux développements avec un raffermissement de l'euro, une hausse des bourses européennes et une nette détente des taux d'emprunt des pays du Sud de l'Europe, la Grèce en tête.

A la tête du camp des conciliants, le président français François Hollande a jugé les dernières propositions d'Athènes "sérieuses" et "crédibles".

De nombreuses rumeurs font état d'un soutien actif de la France, très engagée en faveur d'un compromis, dans la préparation des mesures.

Le Premier ministre Manuel Valls a jugé pour sa part "équilibrée et positive" la position des Grecs.

 

«On continue ou on chute ensemble»

Le gouvernement allemand a montré qu'il ne voulait pas être bousculé, indiquant "ne pas pouvoir juger du contenu" des propositions à ce stade, et "attendre que les institutions (BCE, UE, FMI) communiquent leur avis", avant l'Eurogroupe.

Cet avis se faisait toujours attendre, vendredi vers 17H30 GMT.

Peter Kazimir, le ministre des Finances de la Slovaquie, autre pays très dur vis-à-vis de la Grèce, a, quant à lui, concédé "un progrès". La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite était toujours rétive, jugeant que les propositions grecques devraient encore "être sérieusement corrigées". Elle misait sur un accord à 50/50.

Athènes doit obtenir à la fois le feu vert des créanciers, des Grecs qui ont rejeté dimanche dernier à 61% lors d'un référendum une potion d'austérité similaire à celle offerte aujourd'hui par le gouvernement, et de l'aile gauche de Syriza, le propre parti du Premier ministre Alexis Tsipras.

Sept à huit mille personnes manifestaient vendredi soir à Athènes à l'appel du PAME, syndicat communiste, et de partis de gauche. "Syriza soutient le capitalisme", affirmait une banderole. "Si les Grecs ont voté aussi massivement pour le non c'est parce qu'ils voulaient mettre fin à la rigueur. Le gouvernement n'en tient pas compte", déplorait Evgenia Roussos, une étudiante proche du parti Antarsya ("Mutinerie").

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