L'inflation a connu une accélération en mai dans la zone euro, à 1,4% contre 1,2% en avril, selon les chiffres communiqués vendredi par l'office européen de statistiques Eurostat, confirmant une première estimation.

Malgré cette accélération, le taux d'inflation dans la zone euro est loin de son niveau un an auparavant puisqu'il était de 2,4% en mai 2012.

Et même si le chiffre de l'inflation signale une hausse en mai, « ce n'est pas le signe de pressions inflationnistes sous-jacentes », assure Howard Archer, analyste d'IHS Global Insight.

Pour lui, c'est plutôt le chiffre d'avril, le plus bas enregistré depuis 38 mois, qui était anormalement bas, notamment en raison du fait que « Pâques est tombé en mars en 2013 et non en avril comme en 2012 ».

Pour cet analyste, l'inflation « devrait rester très faible pendant un certain temps. En conséquence, la Banque centrale européenne a une certaine marge de manoeuvre pour entreprendre de nouvelles actions afin de tenter de soutenir la croissance économique dans la zone euro ».

Il estime que « la zone euro va continuer de lutter pour obtenir de la croissance » et qu'« en conséquence il y a de fortes chances pour que la BCE finisse par ramener son taux d'intérêt de 0,50% à 0,25% au cours des prochains mois ».

Par secteur dans la zone euro, l'inflation a été alimentée principalement par les fruits et légumes et l'électricité, tandis que les carburants pour le transport, les télécommunications et les services médicaux et paramédicaux ont eu les plus forts impacts à la baisse.

En mai, les taux annuels les plus forts ont été observés en Estonie (+3,6%) et aux Pays-Bas (+3,1%), tandis qu'à l'inverse, les prix ont baissé en Grèce (-0,3%) et ont très peu augmenté à Chypre (+0,2%).

Dans l'ensemble de l'UE, l'inflation a également accéléré en mai, à 1,6% contre 1,4% en avril. Elle était de 2,6% en mai 2012.