L'avenir politique de DSK reste flou

Publié le 23/08/2011 à 09:22, mis à jour le 17/10/2013 à 21:50

L'avenir politique de DSK reste flou

Publié le 23/08/2011 à 09:22, mis à jour le 17/10/2013 à 21:50

Par AFP

Le très probable abandon des poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn à New York a été accueilli avec un grand soulagement par les socialistes, candidats à la primaire y compris, mais son avenir politique sur la scène française reste incertain.

"C'est un immense soulagement, c'est l'heureux dénouement que tous ses amis espéraient", a affirmé à l'AFP lundi soir Harlem Désir, premier secrétaire par intérim du Parti socialiste, résumant le sentiment général chez les socialistes après les annonces venues d'outre-Atlantique.

"Je me réjouis", a réagi François Hollande. "Je suis très heureuse", a dit Martine Aubry, sa rivale pour l'investiture PS pour 2012.

Mardi matin, le maire de Paris Bertrand Delanoë, soutien de Mme Aubry, a dit sa "joie", tout en invitant à "un examen de conscience collectif" après "l'emballement de ces derniers mois fondé sur des rumeurs". Jean-Christophe Cambadélis, député strauss-kahnien rallié à Mme Aubry, s'est félicité d'aller "vers un dénouement positif".

Même le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, s'est dit mardi sur France Info "heureux pour M. Strauss-Kahn car il a subi une épreuve judiciaire particulièrement lourde".

Comme les socialistes Manuel Valls et François Pupponi, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a qualifié d'"énorme gâchis" l'affaire DSK. "Tant de compétence, de culture, de savoir-faire, de séduction méritaient mieux que cette très pénible affaire, a-t-il jugé.

A l'inverse, deux députées de camps opposés ont regretté l'abandon des poursuites. "Une mauvaise nouvelle pour les femmes", a déploré Marie-George Buffet (PCF), tandis que Françoise Hostalier (UMP) a fustigé "un individu indigne de toute représentation démocratique".

L'ex-directeur général du FMI peut-il rebondir sur la scène politique française ?

"C'est maintenant à lui de décider ce qu'il veut faire (...) et quelle place il veut occuper dans le débat public", a affirmé la députée PS Elisabeth Guigou.

"Il n'y a que lui qui peut répondre à ces questions. Il faut le temps de la décence, de la dignité, de la reconstruction, du retour dans son pays", disait dès lundi soir M. Valls, candidat à la primaire.

Pierre Moscovici, ténor strauss-kahnien désormais coordinateur de la campagne de François Hollande, a appelé à "laisser en paix" son ancien mentor. "Quand il souhaitera reprendre sa place dans le débat public, il faut que ce soit une voix utile à la gauche et au pays", a-t-il déclaré.

Pour le politologue Gérard Grunberg (Sciences-Po), DSK "ne pourra plus prétendre à un rôle de premier plan dans la politique française". Pour lui, "son image dans l'opinion est très détériorée".

"Les Français ne veulent rien savoir de la vie privée, notamment en matière de sexualité, des hommes politiques, mais lorsque elle est étalée comme elle l'a été, de facto, la présidentiabilité de l'homme politique s'en trouve affectée", a fait valoir Stéphane Rozès (CAP).

De son côté, Frédéric Dabi (Ifop), à la veille de l'université d'été du PS à La Rochelle (de vendredi à dimanche), "a du mal à imaginer un changement de calendrier" dans la primaire, qui aura lieu les 9 et 16 octobre.

Mais "à un moment donné, interviendra dans la campagne, au titre de sa légitimité d'ancien patron à la tête du FMI", prédit Rémi Lefebvre, qui enseigne les sciences politiques à Lille II.

Ses "analyses" sur la crise économique sont "attendues", a souligné Mme Guigou.

PLUS : DSK: requête pour récuser le procureur

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