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Le chômage affectait 26,4% de la population active en Grèce en décembre 2012, contre 21,4% un an auparavant, touchant essentiellement les jeunes, plus de la moitié des moins de 25 ans et plus du tiers des moins de 35 ans, a annoncé jeudi l'Autorité des statistiques grecques.

Par rapport à novembre 2012, le taux de chômage a enregistré un léger recul, de 0,2%.

Presque six jeunes de moins de 24 ans sur dix (57,5%) étaient privés d'emploi, la deuxième classe d'âge la plus touchée étant celle des 25-34 ans avec un taux de 34% de personnes à la recherche d'un emploi (23,4% chez les 35-44 ans).

Les femmes sont aussi les plus frappées, prés d'un tiers d'entre elles (29,3%) contre 24,3% pour les hommes.

Depuis novembre 2012, le nombre des chômeurs a augmenté de 40.316 tandis que sur un an, de 208.953.

Les régions les plus touchées restent l'Attique, agglomération d'Athènes (28,4%), suivie par la région d'Epire dans le nord-ouest (28,1%) et la Macédoine-Thrace (nord-est) à 26,9%.

Les îles touristiques en mer Ionienne (ouest) et en Egée (est) enregistrent un taux plus bas, à 23,7% et 22,6% respectivement.

L'explosion du chômage est consécutive à la crise de la dette et aux politiques d'austérité démarrées en 2010, et à la récession traversée par le pays depuis 2008 (-22% de recul du PIB cumulé).

La question du chômage fait partie des sujets abordés par les inspecteurs de la troïka UE-BCE-FMI, depuis dimanche à Athènes, en vue de la poursuite des versements des prêts au pays.

La troïka exige la réduction du nombre de fonctionnaires pour abaisser les coûts de fonctionnement du pays et le déficit budgétaire, mais le gouvernement résiste à ces demandes en raison même de l'explosion du chômage dans le pays. Le gouvernement s'est engagé, selon les accords signés avec les créanciers du pays l'année dernière, au départ de milliers de fonctionnaires d'ici la fin 2013 et 150000 au total d'ici 2015 depuis le début de la crise en 2010.