Grèce: Lagarde regrette la polémique provoquée par ses remarques

Publié le 31/05/2012 à 14:14, mis à jour le 16/10/2013 à 08:01

Grèce: Lagarde regrette la polémique provoquée par ses remarques

Publié le 31/05/2012 à 14:14, mis à jour le 16/10/2013 à 08:01

Par AFP

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, regrette la polémique provoquée par ses propos récents invitant les Grecs à "s'entraider collectivement", a déclaré jeudi à Washington un porte-parole de son organisation.

Mme Lagarde a dit devant le Conseil d'administration du Fonds "qu'elle regrettait que ses remarques aient été mal comprises et qu'elles aient offensé", a déclaré ce porte-parole, Gerry Rice, lors d'un point de presse.

"Cela n'était pas son intention", Mme Lagarde et le FMI ont toujours dit qu'ils éprouvaient "un grand respect pour la Grèce et son peuple, et les sacrifices que de très nombreux Grecs consentent pour surmonter la crise économique", a ajouté ce porte-parole.

"Depuis quelques année, le FMI fait de gros efforts pour soutenir la Grèce", a encore déclaré M. Rice.

Le FMI a annoncé le 17 mai qu'il s'était mis en retrait de la Grèce, qu'il refusait de travailler avec le gouvernement transitoire à Athènes et qu'il attendait les élections de juin pour reprendre éventuellement le versement de son aide au pays, dont une nouvelle tranche aurait dû en théorie être débloquée jeudi.

"Nous continuons de penser que si toutes les parties concernées assument leurs responsabilités et si les bonnes mesures politiques sont mises en oeuvre, alors la Grèce pourra surmonter la situation et se construire un avenir meilleur", a dit jeudi M. Rice.

"L'engagement du FMI à soutenir la Grèce dans cet effort reste entier", a-t-il ajouté.

Dans un entretien publié samedi par le quotidien britannique The Guardian, Mme Lagarde avait déclaré que le sort des Grecs la préoccupait moins que celui des enfants d'Afrique.

"Je pense que les Grecs devraient commencer par s'entraider collectivement", en "payant tous leurs impôts", avait-elle dit, indiquant penser "à tous ces gens qui [en Grèce] essaient tout le temps d'échapper aux taxes".

Alors que la cure d'austérité demandée à la Grèce par l'Union européenne et le Fonds est très durement ressentie dans ce pays et a provoqué la défaite des partis l'ayant acceptée aux législatives du début du mois, Mme Lagarde avait indiqué au journal avoir "autant" à l'esprit ceux qui, en Grèce, sont privés de services publics que ceux qui ne payent pas leurs impôts.

"Je pense plus à ces jeunes enfants dans un petit village du Niger qui vont deux heures par jour à l'école, partageant une chaise pour trois, et qui rêvent d'avoir une bonne éducation. Je pense à eux tout le temps. Car j'estime qu'ils ont encore plus besoin d'aide que les gens à Athènes", avait-elle poursuivi.

Ces propos ont suscité un tollé en Grèce et en France.

Le chef du Pasok, le parti socialiste grec, Evangélos Vénizélos, a estimé dimanche que Mme Lagarde avaient "humilié" et "insulté" les Grecs.

Le gouvernement français, dont beaucoup de Grecs attendent qu'il fasse fléchir la politique de rigueur allemande, avait critiqué de son côté la vision "un peu caricaturale et schématique" de Mme Lagarde, estimant qu'il n'y avait "pas de leçon à donner" à la Grèce.

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