Grèce: l'échange de dette aura lieu le 12 mars

Publié le 21/02/2012 à 13:15, mis à jour le 16/10/2013 à 08:18

Grèce: l'échange de dette aura lieu le 12 mars

Publié le 21/02/2012 à 13:15, mis à jour le 16/10/2013 à 08:18

Par AFP

L'opération d'échange d'obligations entre l'Etat grec et ses établissement créanciers aura lieu le 12 mars, a indiqué une source au ministère des Finances grec mardi, après l'accord européen intervenu à Bruxelles sur un désendettement partiel et un renflouement des finances de la Grèce.

"L'échange de dette aura lieu le 12 mars" a indiqué cette source peu après que le ministre des Finances Evangélos Vénizélos eut confirmé que le gouvernement formulerait officiellement "d'ici la fin de cette semaine" la proposition précise aux banques créancières du pays, sur la base des négociations arrêtées dans la nuit de lundi à mardi à Bruxelles.

Si cette opération inédite par son ampleur dans l'histoire financière mondiale est menée à terme, la Grèce ne remboursera pas 107 des 200 milliards d'euros de sa dette publique qui sont détenus par des créanciers privés (sur un total de 350 milliards d'euros de dette).

Les banques, compagnies d'assurance et fonds d'investissement qui détiennent des obligations souveraines grecques recevront la proposition précise dans les jours à venir et devront décider individuellement s'ils acceptent ou non une décote de 53,5% sur les titres qu'ils détiennent.

Concrètement, ils devraient ensuite recevoir le 12 mars, en échange des obligations qu'ils détiennent, des titres dont la valeur sera inférieure de 53,5%.

A titre d'exemple, pour chaque obligation de 100 euros, ils recevront un ou des titres correspondant à une valeur faciale maximale de 46,5 euros et devront faire une croix sur le reste.

Ils n'ont guère le choix, l'alternative étant que la Grèce ne rembourse rien du tout. Le 20 mars, le pays doit rembourser une obligation de 14,5 milliards d'euros qu'il est incapable d'honorer sans le plan de secours européen.

Selon une source du ministère des Finances, si le taux de participation des banques au plan de réduction de la dette atteint 66%, la Grèce pourrait instaurer une clause d'action collective (CAC) sur ses obligations de droit grec, qui obligerait les banques récalcitrantes à se joindre au programme et ferait passer automatiquement le taux d'adhésion à 100%.

Pour réussir pleinement, l'opération, dont le principe a été décidé le 27 octobre à Bruxelles et les modalités finalisées dans la nuit de lundi à mardi, doit être "volontaire", et ce afin d'éviter le déclenchement des assurances anti-défaut CDS.

"Le gouvernement verra le 9 mars s'il a les 66% nécessaires pour déclencher des CAC" a indiqué cette source.

Lors d'une conférence de presse à son retour à Athènes, le ministre des Finances Evangélos Vénizélos a par ailleurs rappelé que les agences de notation financière pourraient déclarer la Grèce en "défaut sélectif" pendant l'opération d'échange de dette, qui techniquement relève du défaut de paiement mais, étant négociée et volontaire, n'est pas censée déclencher le versement de CDS.

"Le défaut sélectif est un problème uniquement si la BCE ou la zone euro l'envisagent de cette façon. Il y a tout un mécanisme pour assurer la poursuite des liquidités (bancaires) durant cette période" a rassuré M. Vénizélos.

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