Échec et mat à la sauce Poutine

Publié le 15/11/2014 à 11:30

Échec et mat à la sauce Poutine

Publié le 15/11/2014 à 11:30

Par François Normand

Photo: Shutterstock

Les investisseurs en Europe qui pensent que les tensions entre la Russie et l'Occident à propos de l'Ukraine s'apaiseront devront déchanter. À l'instar d'une partie d'échecs, le président russe Vladimir Poutine déploie sa stratégie, coup par coup, pour bloquer «l'avancée» des Occidentaux en Europe orientale et restaurer l'influence de Moscou dans cette région.

Mais détrompez-vous, nous n'assistons pas à une nouvelle guerre froide entre l'Ouest et l'Est. Cette fois, l'Occident n'affronte pas une superpuissance telle que l'ex-URSS. En fait, contrairement à la vraie guerre froide (1945-1989), l'équilibre des forces est aujourd'hui disproportionné au profit des Occidentaux.

Dans une analyse publiée ce printemps, Pierre Fournier et Angelo Katsoras, analyste géopolitique et premier associé à la Financière Banque Nationale, soulignent que l'armée russe ne fait tout simplement plus le poids face aux armées de l'OTAN. Ce qui tranche avec la suprématie qu'affichait le bloc communiste en Europe pendant la guerre froide.

Par exemple, en 1986, l'OTAN pouvait aligner 5,5 millions de soldats face aux 6,4 millions de l'URSS et des pays du pacte de Varsovie (l'alliance militaire rivale de l'OTAN), selon l'International Institute for Strategic Studies et le Washington Post. Le déséquilibre était encore plus grand au chapitre des chars d'assaut: 32 700 contre 69 000.

Aujourd'hui, la Russie est une puissance régionale en déclin, beaucoup moins menaçante que l'URSS et ses pays satellites.

La Russie est un ours blessé qui sort ses griffes

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