Crise de la dette: les marchés s'inquiètent pour l'Espagne et l'Italie

Publié le 02/08/2011 à 12:20, mis à jour le 16/10/2013 à 20:12

Crise de la dette: les marchés s'inquiètent pour l'Espagne et l'Italie

Publié le 02/08/2011 à 12:20, mis à jour le 16/10/2013 à 20:12

Par La Presse Canadienne

La pression des marchés s'accentue sur l'Espagne et l'Italie, dont les taux obligataires ont atteint mardi de nouveaux sommets dans un contexte d'inquiétudes sur la croissance économique mondiale.

Le taux des obligations espagnoles à dix ans est monté jusqu'à 6,45 pour cent, son plus haut niveau depuis la création de l'euro. Le coût du crédit pour ce pays s'approche ainsi dangereusement des niveaux que connaissaient la Grèce, l'Irlande et le Portugal avant d'appeler à l'aide leurs partenaires européens pour être renfloués.

Cela a conduit le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero à repousser son départ pour trois semaines de vacances et à rester à Madrid pour surveiller la situation.

De son côté, le taux d'intérêt exigé de l'Italie a grimpé à 6,18 pour cent, au-dessus de son niveau d'avant le 21 juillet, quand la zone euro a annoncé un nouveau plan contre la crise de la dette, avec un nouveaux prêt à la Grèce, pour calmer les marchés.

Le ministre italien des Finances Giulio Tremonti a convoqué une réunion d'urgence pour analyser la situation et pris rendez-vous pour mercredi avec Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, qui réunit les 17 ministres des Finances de la zone euro.

La hausse du coût de l'emprunt est de mauvais augure pour les deux pays, respectivement les quatrième et troisième plus fortes économies de la zone euro, qui sont trop gros pour être renfloués par le Fonds européen de stabilité financière.

Les responsables européens ont tenté de minimiser les risques que Madrid ou Rome se retrouvent à leur tour obligés de demander une aide mais la Commission européenne a tout de même reconnu rester très vigilante.

"Nous sommes très confiants dans la détermination des autorités espagnoles comme italiennes à remettre sur les rails leurs économies", a expliqué Chantal Hugues, une porte-parole de la l'exécutif européen.

Du point de vue de Bruxelles, "il n'y a pas d'élément factuel (concernant les économies des deux pays) qui ait changé au cours des derniers jours". Quant à l'Espagne, "la question d'un plan de sauvetage n'est pas sur la table, elle n'a pas été discutée", a-t-elle insisté.

Ces turbulences sont liées aux inquiétudes des marchés sur la croissance économique en Europe mais aussi aux Etats-Unis, conjuguées à la crainte que la crise de la dette ne s'étende encore dans la zone euro.

Depuis deux semaines, les marchés sont agités, redoutant que l'économie américaine ne replonge dans la récession et ne voie la note de sa dette souveraine dégradée. Or en période de troubles, le réflexe des investisseurs est de vendre tous les titres perçus comme risqués pour se tourner vers des valeurs jugées plus sûres, comme les obligations allemandes qui ont, elles, vu leur taux tomber.

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