COP21 : Le Québec a fait bonne figure à Paris

Publié le 10/12/2015 à 14:42

COP21 : Le Québec a fait bonne figure à Paris

Publié le 10/12/2015 à 14:42

Philippe Couillard. (Photo: LesAffaires.com)

Fin de visite au pas de course pour le premier ministre du Québec, Philippe Couillard. Après avoir rencontré mardi le président du gouvernement basque, Iñigo Urkullu, il devait encore échanger aujourd’hui avec les représentants du Mexique et ceux du Fonds pour l'environnement mondial avant de clôturer ce soir sa visite de quatre jours à Paris.

Une nouvelle collaboration avec le gouvernement basque, des rencontres avec des gouvernements infranationaux et locaux (LPAA Focus) et le représentant français Nicolas Hulot, ainsi qu’une participation à un événement sur les véhicules à zéro-émission (ZEVs)… Le tout, sur la seule journée d’hier.

Le premier ministre Philippe Couillard a signé une visite chargée à Paris, au cours de laquelle il a notamment rencontré le président français François Hollande.

Durant ces quatre jours, il a tenu à soutenir la question des gouvernements infranationaux (provinces et territoires). L’objectif ? Que ces derniers fassent partie de l’accord final qui doit être signé ce vendredi par les différents états. Il a notamment participé à l’arrivée de nouveaux signataires du protocole Under 2 MOU,  dont les états s’engagent à réduire de 80 à 95 % leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990. 

« Le premier ministre était sur toutes les tribunes. Il était convaincant et convaincu », considère le président d’Ecotech Québec, Denis Leclerc. Il affirme que son leadership a d’ailleurs été salué par les ministres des autres provinces canadiennes. « Al Gore est venu le féliciter, ce n’est pas rien! » estime-t-il. Selon lui, le Québec s’est distingué à la Cop, ce qui devrait lui permettre d’ouvrir également de nouvelles occasions d’affaires.

Pour Steven Guilbeault, cofondateur d’Équiterre, la visite de Philippe Couillard « était aussi une façon de se forger des partenariats et de faire rayonner les compétences du Québec, avec des opportunités dans le domaine des clean techs».

De partenariats resserrés

Durant sa rencontre avec le représentant du gouvernement basque,  Philippe Couillard a annoncé l’ouverture d’une voie maritime entre le Québec et la communauté autonome d’Euskadi. 

« Euskadi pourrait représenter une porte d’entrée à travers la façade atlantique de l’Europe et le Québec pourrait à son tour faciliter l’accès des produits basques aux marchés canadien et américain », a appuyé le président basque Iñigo Urkullu.

Ce vendredi, Philippe Couillard devait encore rencontrer les premiers ministres du Manitoba, du Nouveau Brunswick, de l’Ile-du-Prince-Edouard, du Yukon et du Nuvanut, ainsi que la ministre fédérale de l’environnement, Catherine McKenna, pour présenter sa vision de la collaboration climatique pancanadienne.

Il a ensuite inauguré la « Journée du Québec », dans le cadre des activités du Pavillon de la Francophonie, pour finir par des échanges avec le secrétaire de l’environnement du gouvernement du Mexique, Rafael Pacchiano, et la présidente du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), Naoko Ishii.

 Un séjour pour rayonner

Durant ce séjour, le premier ministre québécois aura également affirmé sa volonté de sortir des hydrocarbures et prédit la fin de l’utilisation du gaz naturel, tout en condamnant les projets d'exploitation en cours sur l'île d'Anticosti.

Pour Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace Canada, le premier ministre a profité de son séjour pour faire du réseautage et de la représentation : « On voit beaucoup de renforcement positif dans ces conférences, en rencontrant notamment des personnes comme Al Gore. Cela démontre la position prise du Québec», estime-t-il, rappelant que Philippe Couillard a pour la première fois exprimé ses réserves à l’usage des hydrocarbures sur le long terme.

Denis Leclerc retient pour sa part l’octroi d’une enveloppe de 25,5 millions de dollars à destination des pays francophones comme un signal fort. « C’est une première pour un État fédéré, qui situe aussi l’importance d’avoir un autre type de gouvernement à la table. »

Reste que pour Patrick Bonin, « il va désormais falloir qu’après ces beaux discours sur la scène internationale, on passe à la mise en œuvre, en voyant comment ces ambitions peuvent être incarnées dans la vision québécoise ».

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