Après la Grèce et les États-Unis, la Chine?

Publié le 29/07/2011 à 12:04, mis à jour le 16/10/2013 à 20:02

Après la Grèce et les États-Unis, la Chine?

Publié le 29/07/2011 à 12:04, mis à jour le 16/10/2013 à 20:02

L'inflation s'élève maintenant à 6,5% en Chine alors que sa croissance se situait à 9,5% durant le deuxième trimestre, soit le plus bas taux croissance enregistré depuis deux ans. La Chine sera-t-elle la prochaine économie à chanceler?

« Auparavant, personne ne posait de question sur les perspectives de croissance de la Chine, a expliqué Patrick Chovanec, professeur de sciences de la gestion à l'Université Tsinghua à Bloomberg Businessweek. Maintenant, le sentiment a changé. »

Un « crash » de l'économie chinoise arriverait si, selon les analystes, la croissance chutait jusqu'en bas de 7%. Un tel ralentissement serait vraisemblablement imputable à l'inflation ou à un revers sur le marché de l'immobilier chinois. Or, le parti communiste chinois est loin d'aimer voir l'inflation monter trop haut. Rappelons-le, c'est une inflation galopante, à près de 20%, qui avait amené les manifestants à occuper la place Tian an Men en 1989.

« Si l'inflation augmentait en haut de 10% durant une longue période, ils nous feraient un Volker, c'est-à-dire qu'ils hausseraient dramatiquement leurs taux pour empêcher l'inflation de continuer de monter », écrit Bloomberg Businessweek en rappelant que cette stratégie comporte des risques importants. Une montée trop rapide des taux risquerait en effet de plonger le pays dans une récession.

De plus, sur le marché de l'immobilier, la quantité d'appartements invendus est passée de zéro l'été dernier à une réserve pour près de trois mois de ventes durant les derniers mois. Si la situation se poursuit et que les prix se mettent à baisser, non seulement les Chinois propriétaires perdront une partie de leurs économies, mais les gouvernements locaux ne pourront plus payer les prêts qu'ils ont contractés pour payer des projets résidentiels et commerciaux.

Puisque la Chine consomme près de la moitié de la production mondiale de fer, de charbon et de fer, ainsi que 40% du cuivre produit, la chute de la consommation aurait des conséquences importantes sur des entreprises comme Samsung, Toyota et Volkswagen. À titre d'exemple, Samsung a tiré 20% de ses revenus de 2010 de ventes réalisées en Chine.

De plus, si le gouvernement chinois devait recapitaliser ses banques, les coupures à faire ailleurs dans son budget amèneraient vraisemblablement une baisse des achats de bons du Trésor américain, rappelle Bloomberg Businessweek : « Les États-Unis devraient offrir des meilleurs taux sur leurs obligations afin d'attirer plus d'acheteurs, ce qui pourrait augmenter le coût du service de la dette américaine. »

Avec Bloomberg Businessweek

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