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La banque centrale chinoise a annoncé mercredi une baisse de 0,5 point de pourcentage des réserves obligatoires des banques, ce qui leur permettra de prêter davantage alors que l'inflation a entamé un reflux.
Les réserves obligatoires représentent la part des dépôts que les banques doivent déposer auprès de la banque centrale et qui ne peut donc pas leur servir à accorder des prêts.
Un tel assouplissement de la politique monétaire chinoise était attendu, Pékin ayant enfin commencé à marquer des points dans sa lutte contre l'inflation.
La banque centrale avait d'ailleurs publié mi-novembre un document annonçant des ajustements à sa politique monétaire "le moment venu" et avec "une ampleur appropriée".
Des experts interrogés par l'AFP avaient ensuite estimé probable que les dirigeants chinois abaissent le niveau des réserves obligatoires des banques, afin de stimuler les prêts aux petites entreprises qui peinent à se financer.
Et ce d'autant plus que la hausse de la production industrielle ralentit également en Chine.
Les experts consultés par l'AFP ont en revanche écarté l'hypothèse d'une baisse des taux d'intérêt, qui serait considérée comme une réforme trop radicale.
Pékin a pris depuis un an une série de mesures essentiellement monétaires pour combattre une inflation qui s'était accélérée à la suite de mesures de relance de l'économie destinées à enrayer les effets de la crise financière mondiale de 2008/2009.
Après avoir ouvert en grand les vannes du crédit en 2009 et début 2010, la banque centrale a relevé plusieurs fois les taux d'intérêt et les réserves obligatoires des banques afin de limiter la croissance de la masse monétaire, génératrice d'inflation.
L'augmentation des prix à la consommation est finalement tombée en octobre à 5,5% sur un an contre 6,1% en septembre, après avoir culminé à 6,5% au mois de juillet, selon le Bureau national des Statistiques (BNS).
Le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale lui a augmenté de 9,1% au troisième trimestre, contre 9,5% au deuxième et 9,7% au premier.
L'inflation, source d'instabilité sociale, inquiètait particulièrement depuis un an le gouvernement chinois, d'autant plus qu'elle frappe prioritairement les prix alimentaires, rognant ainsi sur le pouvoir d'achat des Chinois les plus modestes.
