La Chine prête à accepter une plus faible croissance

Publié le 06/03/2014 à 06:53

La Chine prête à accepter une plus faible croissance

Publié le 06/03/2014 à 06:53

Par AFP

Photo: Bloomberg

L'objectif de 7,5% de croissance que s'est donné la Chine pour 2014 est flexible, tant que la progression du marché de l'emploi reste robuste, a estimé jeudi le ministre chinois des Finances.

Les niveaux-cibles que fixe le gouvernement sont tous des estimations «approximatives», accompagnées du "mot environ", a expliqué Lou Jiwei, lors d'une conférence de presse.

"Si au final, le taux de croissance devait être cette année de 7,2% ou 7,3%, ce serait quand même dans les clous», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Li Keqiang avait dévoilé mercredi devant le Parlement chinois un objectif d'«environ 7,5% de croissance» du Produit intérieur brut (PIB) pour 2014 --le gouvernement reconduisant donc ce qui avait déjà été son objectif ces deux dernières années.

La deuxième économie mondiale, qui connaît actuellement un net ralentissement, avait enregistré en 2013 une croissance de 7,7%, reproduisant sa performance de 2012 --la plus faible depuis 13 ans--.

La progression du PIB n'est pas le seul critère à considérer, les autorités ayant également déterminé des objectifs en termes d'emploi et d'inflation, a insisté Lou Jiwei.

«La création d'emplois est le plus important facteur à nos yeux. Que la croissance économique soit supérieure ou inférieure à 7,5%, et avec quel écart, tout cela n'est pas si important: ce qui compte, c'est l'emploi», a-t-il souligné.

Témoin de cette priorité: les autorités ont annoncé mercredi leur intention de créer 10 millions d'emplois supplémentaires cette année en zone urbaine (contre un objectif de 9 millions en 2013).

Dans le même temps, le Premier ministre s'est engagé à ce que le taux de chômage parmi les citadins soit maintenu sous 4,6%.

Quant à la hausse des prix à la consommation (qui s'était établie à +2,6% l'an dernier), le gouvernement a reconduit pour 2014 son niveau-cible d'inflation de 3,5%.

Li Keqiang avait souligné en juillet dernier que "le plus bas niveau de croissance (toléré) est de 7%" et que le gouvernement "ne permettra pas que l'on descende en-dessous de cette limite", selon des propos rapportés par un quotidien officiel.

Mais il avait dans le même temps précisé qu'une croissance de 7,5% correspondait aux exigences de stabilisation du marché du travail.

Pékin affiche sa volonté de "rééquilibrer" le modèle économique chinois, en dopant la consommation intérieure tout en diminuant la dépendance à l'égard des exportations et des investissements dans les infrastructures. Quitte à voir la croissance se modérer sous l'effet de réformes structurelles.

Le Premier ministre chinois avait par ailleurs affirmé l'an dernier que le gouvernement poursuivrait ses réformes "tant que la croissance, l'emploi et autres indicateurs ne descendaient pas sous certains seuils" et "tant que l'inflation n'excédait pas le niveau limite".

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