Le PDG de la Poste américaine, Patrick Donahoe, a affirmé mardi que l'entreprise allait devoir supprimer près d'un quart de ses effectifs sur trois ans, soit 138.000 suppressions d'emplois.
"Notre objectif affirmé est de réduire les coûts annuels de 20 milliards de dollars sur les trois prochaines années, permettant de faire passer les coûts sous 60 milliards de dollars par an avec des effectifs ramenés à environ 425.000 salariés", a indiqué M. Donahoe lors d'une audition devant le Sénat.
Il y a un mois, un projet de restructuration révélé par le Washington Post ne prévoyait que 120.000 suppressions d'emplois.
L'US Postal Service comptait au 30 juin quelque 563.000 salariés, contre 788.000 en 2000 et 663.000 en 2008.
L'entreprise se débat avec de graves difficultés financières depuis plusieurs années. Un paiement de 5,5 milliards de dollars dû à l'Etat fédéral le 30 septembre menace de vider ses caisses, a rappelé M. Donahoe.
"Sans changement législatif cette année, la Poste est confrontée au risque d'une cessation de paiement, la trésorerie disponible à la fin du mois sera insuffisante pour honorer nos obligations financières", a-t-il indiqué.
La perte annuelle lors de l'exercice qui s'achève le 30 septembre pourrait selon lui atteindre jusqu'à 10 milliards de dollars.
Mais "nous ne voulons pas d'argent des contribuables", a dit le PDG. Il a demandé aux parlementaires de lui donner les moyens législatifs d'avoir un modèle économique viable.
L'entreprise est confrontée à une combinaison d'augmentation des coûts, notamment ceux des pensions de retraite de ses anciens salariés, et de baisse de son chiffre d'affaires.