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Le gouvernement de Singapour a resserré mardi les règles régissant les entreprises qui embauchent des travailleurs étrangers pour pourvoir des postes de cadres intermédiaires.
Si le manque de travailleurs pousse la riche cité état à dépendre de la main-d'œuvre immigrante pour combler plusieurs emplois, le gouvernement singapourien fait face au mécontentement des électeurs qui doivent concurrencer avec les étrangers pour décrocher un emploi.
Ainsi, à partir de janvier prochain, un étranger devra gagner 3000 dollars de Singapour (2250 dollars canadiens) ou plus par mois pour pouvoir se qualifier pour l’obtention d’une «passe d’employabilité» qui lui permettra de travailler à Singapour.
Déjà, en juillet dernier, le gouvernement avait fait passer ce seuil de 2500 à 2800 dollars de Singapour.
«Notre objectif est d’éviter d’augmenter la dépendance à long terme envers les travailleurs étrangers, en maintenant la part de la main-d'oeuvre étrangère à environ un tiers», a indiqué le Ministry of Manpower dans un communiqué.
«Ces changements assureront qu’alors que les salaires des travailleurs locaux augmentent au fur et à mesure qu’ils acquièrent de l’expérience et progressent dans leur carrière, que ceux-ci ne seront pas désavantagés par les détenteurs de «passe d’employabilité» qui arrivent avec de plus bas salaires», ajoute le ministère.
Environ un détenteur de passe sur cinq sera affecté par ces changements. Les secteurs les plus touchés seront les hôtels et l’industrie maritime qui embauche beaucoup d’ingénieurs étrangers.
Les étrangers représentent actuellement environ 35 % des 5,1 millions de personnes que compte Singapour.
Avec Reuters
