Les capitaux-risqueurs de Silicon Valley s’inquiètent de la conjoncture économique et de certaines contraintes dans leur industrie aux États-Unis.
Au deuxième trimestre de 2011, le Silicon Valley Venture Capitalist Confidence Index s’est établi à 3,66 points sur 5, un recul par rapport au trimestre précédent, à 3,91 points.
Trente-cinq capitaux-risqueurs de la Baie de San Francisco ont été sondés en juin. Un niveau 5 indique une grande confiance, tandis qu’un niveau un souligne un très faible degré de confiance.
Le résultat du deuxième trimestre met fin à la tendance haussière observée de l’indice depuis le quatrième trimestre de 2008, alors que l’économie américaine plongeait dans la pire récession depuis les années 1930.
«Alors que plusieurs capitaux-risqueurs continuent d’être confiants dans l’avenir, plusieurs sont en revanche inquiets », écrit Mark V. Cannice, professeur en entrepreneurship et en innovation à la San Francisco School of Management, qui réalise ce sondage.
Ce qui les inquiète ? La conjoncture économique, dont l’apparente surévaluation des titres technologiques, sans parler de la disponibilité inégale du capital-risque et des contraintes réglementaires dans les sciences de la vie.
Dans son rapport, Mark V. Cannice note toutefois que le cycle haussier dans l’industrie du capital-risque se poursuit malgré tout, mais qu’il y a un risque que la classe politique crée de l’incertitude aux États-Unis comme en Europe.
Les négociations interminables pour relever le plafond de la dette américaine et celles des pays membres de la zone euro pour accorder un nouveau plan de relance à la Grèce n’ont effectivement rien pour rassurer les marchés et les investisseurs.
