Porté par l'économie, Obama engage le combat avec les républicains

Publié le 20/01/2015 à 13:52

Porté par l'économie, Obama engage le combat avec les républicains

Publié le 20/01/2015 à 13:52

Par AFP

Barack Obama. (Photo: Bloomberg)

Porté par une série de bons indicateurs économiques et une cote de popularité en légère hausse, Barack Obama décline mardi devant le Congrès, désormais dominé par ses adversaires républicains, ses projets de réforme, fiscalité en tête.

Lors du traditionnel discours sur l'état de l'Union au Capitole de Washington à 21H00, M. Obama avancera une série de propositions en faveur de la classe moyenne qui n'ont quasiment aucune chance d'aboutir sachant que les républicains sont désormais majoritaires dans les deux chambres. Elles devraient cependant dominer les débats à l'approche de l'élection présidentielle de 2016.

À deux ans jour pour jour de son départ de la Maison Blanche, le président américain souhaite augmenter la pression fiscale sur les foyers les plus aisés pour, dit-il, que la croissance, au plus haut depuis 11 ans, «profite à tout le monde».

Dénonçant un code des impôts «injuste», l'exécutif propose en particulier la suppression d'une niche qui permet actuellement de ne payer aucun ou peu d'impôt sur les plus-values réalisées à partir d'actifs hérités. La réforme prévoit aussi l'augmentation à 28% du taux maximal de taxation des revenus du capital et des dividendes.

Mais le débat s'annonce déjà stérile, et les deux camps se renvoient la responsabilité du blocage. 

À quelques heures du discours présidentiel, le républicain Mitch McConnell, nouvel homme fort du Sénat, a jugé les récentes initiatives de M. Obama «décourageantes». «Les Américains ne veulent pas des propositions qui visent à exciter la base mais sont conçues pour ne jamais devenir des lois», a-t-il ironisé.

«Augmenter les impôts sur les Américains qui réussissent ne va pas aider ceux qui ont des difficultés à réussir», a estimé de son côté le sénateur républicain Marco Rubio, qui pourrait se lancer dans la course à la Maison Blanche en 2016. 

Cuba s'invite au Congrès

Pendant un peu plus d'une heure, face aux élus de la Chambre des représentants et du Sénat mais aussi aux ministres et aux juges de la Cour suprême, le 44e président des États-Unis fera mardi soir un large tour d'horizon de ses priorités.

S'il estime être «un peu plus détendu et probablement un peu meilleur» dans l'exercice après six années à la Maison Blanche, M. Obama assure être toujours impressionné à chaque fois par le décorum. Dans une vidéo diffusée lundi, il a clairement indiqué qu'il n'entendait pas laisser à ses adversaires républicains le monopole de l'agenda législatif d'ici son départ, en janvier 2017: «Tous les fans de sports savent qu'il faut jouer à fond jusqu'à la fin du match».

Outre la réforme fiscale, il a déjà évoqué plusieurs projets ces dernières semaines: simplification de l'accès à la propriété, amélioration de l'accès à l'internet haut-débit, gratuité sous conditions des «community colleges» qui offrent des formations universitaires courtes.

Après une année 2014 difficile, M. Obama a enregistré un rebond sensible dans les sondages d'opinion depuis quelques semaines. Selon un sondage ABC/Washington Post publié lundi, 50% des Américains approuvent la façon dont il dirige le pays (44% sont d'avis contraire).

Dans les rudes négociations qui s'annoncent, le président a rappelé à ses adversaires qu'il disposait d'une arme puissante: le veto, qu'il peut opposer aux lois qui arrivent sur son bureau. Du nucléaire iranien à la construction de l'oléoduc Keystone XL, il en a déjà brandi la menace ces dernières semaines.

L'Américain Alan Gross, libéré en décembre par Cuba après cinq ans de prison, sera l'un des invités d'honneur de Barack et Michelle Obama. Bagarre de communication à coups de symboles: Marco Rubio, farouche opposant à la normalisation en cours, a lui invité Rosa Maria Paya fille d'Oswaldo Paya, figure de la dissidence cubaine, mort en 2012 dans un accident de la route.

Le rapprochement avec La Havane, annoncé le 17 décembre, jour de la libération de M. Gross, devrait figurer en bonne place dans le discours présidentiel. Cette initiative, qui met fin à un plus d'un demi-siècle d'hostilité et de défiance, est soutenue par une large majorité d'Américains.

Les États-Unis et Cuba tiendront mercredi à La Havane une première série d'entretiens officiels de haut niveau pour concrétiser le rétablissement de leurs relations diplomatiques, rompues depuis 1961.

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