Obama appelle les Chinois à respecter les règles

Publié le 14/02/2012 à 14:42, mis à jour le 14/02/2012 à 16:57

Obama appelle les Chinois à respecter les règles

Publié le 14/02/2012 à 14:42, mis à jour le 14/02/2012 à 16:57

Par AFP

Le président des États-Unis Barack Obama a appelé mardi Pékin à respecter les "règles en vigueur" dans l'économie mondiale, en recevant pour la première fois le probable futur numéro un chinois Xi Jinping dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.

Tout en saluant le "développement extraordinaire de la Chine ces deux dernières décennies", M. Obama a estimé qu'"avec davantage de puissance et de prospérité viennent davantage de responsabilités" pour Pékin.

"Nous voulons oeuvrer avec la Chine à faire en sorte que tout le monde joue selon les mêmes règles en vigueur en ce qui concerne le système économique mondial. Cela veut dire qu'il faut qu'il existe un flux commercial équilibré non seulement entre les Etats-Unis et la Chine, mais aussi dans le monde entier", a expliqué M. Obama.

Le taux de change du yuan, que Washington accuse Pékin d'encadrer pour s'offrir une compétitivité commerciale à bon compte à l'exportation, constitue l'un des principaux sujets de discorde entre les deux grandes puissances, alors que les Etats-Unis ont accusé en 2011 un déficit commercial record avec la Chine.

M. Xi, qui s'est ensuite rendu au département d'Etat pour un déjeuner en compagnie de son homologue Joe Biden et de la chef de la diplomatie Hillary Clinton, a reconnu que Pékin et Washington devaient s'attacher à rechercher une relation commerciale plus "équilibrée".

À la Maison Blanche, devant laquelle plusieurs dizaines de militants des droits de l'homme manifestaient contre M. Xi, M. Obama a aussi promis que son pays continuerait "à insister sur ce que nous pensons être important, la concrétisation des aspirations et des droits de tous" en Chine.

Au département d'État, M. Xi a estimé qu'"il est toujours possible d'améliorer les choses quand on parle de droits de l'homme", mais argumenté que son pays devait en même temps gérer "une énorme population" et des "contrastes régionaux considérables".

La visite de M. Xi est vue de Washington comme l'occasion de jeter les bases d'une relation plus sereine entre deux pays aux économies étroitement liées, mais dont les sphères d'influence sont concurrentes.

Selon le porte-parole de M. Obama, Jay Carney, M. Obama a évoqué face à M. Xi la situation en Syrie, dix jours après que Pékin et Moscou eurent opposé leur veto à une résolution de l'ONU condamnant la répression sanglante d'une révolte par le régime de Bachar al-Assad.

Sauf coup de théâtre, M. Xi doit succéder à Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois en octobre 2012 puis au poste de chef de l'Etat en mars 2013. Sa visite aux Etats-Unis le mènera aussi dans l'Iowa (centre) et en Californie (ouest).

Juste avant son arrivée, M. Xi a mis en garde Washington contre un accroissement trop important de ses ressources militaires dans la zone Asie-Pacifique. Fin 2011, M. Obama avait annoncé que son pays allait renforcer sa présence militaire en Australie, froissant Pékin.

"À un moment où les peuples aspirent à la paix, à la stabilité et au développement, conférer délibérément plus d'importance à des programmes militaires, déployer plus de troupes et renforcer les alliances militaires n'est pas vraiment ce que la plupart des pays de la région souhaitent", a expliqué M. Xi dans une interview au Washington Post lundi.

Et mardi, M. Xi a dit espérer que cette année électorale aux Etats-Unis n'aurait pas un "impact regrettable" sur les liens entre ce pays et le sien, alors que la dernière campagne des législatives partielles, en 2010, avait donné lieu à la diffusion de publicités télévisées ouvertement anti-chinoises.

M. Xi a profité de sa visite pour inviter M. Obama à revenir en Chine, mais la Maison Blanche n'a pas dit si le président, qui remet son mandat en jeu le 6 novembre, répondrait à cette invitation avant cette date.

MM. Biden et Xi doivent ensuite participer à partir de 16H30 à une réunion d'hommes d'affaires de leurs pays à la Chambre de commerce américaine, voisine de la Maison Blanche.

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