Nos entreprises doivent mieux intégrer les chaînes de valeur mondiales

Publié le 11/06/2015 à 15:31

Nos entreprises doivent mieux intégrer les chaînes de valeur mondiales

Publié le 11/06/2015 à 15:31

Par François Normand

(Photo: Shutterstock)

Les entreprises québécoises doivent mieux intégrer les chaînes de valeur mondiales, car cela leur permettrait d'améliorer leurs structures de coût, leur compétitivité, en plus de favoriser l'innovation.

C'est l'un des constats dressés par des spécialistes en commerce international de HEC Montréal, qui lançaient ce matin en marge de la Conférence de Montréal (du 8 au 11 juin) un ouvrage collectif L'économie du Québec (contexte et enjeux internationaux).

Cet ouvrage de près de 400 pages est dirigé par Thierry Warin, Bernard Sinclair-Desgagné et Ari Van Assche. Pas moins de 23 auteurs, associés à une douzaine d'organisations et d'institutions internationales, ont participé à cet essai.

Par exemple, par rapport aux pays européens et nord-américains, le Canada est faiblement intégré aux chaînes de valeur mondiales.

Ce retard tient en grande partie à la composition particulière de l'économie canadienne. Actuellement, les industries extractives comme le pétrole comptent pour un peu plus du quart de toutes les exportations canadiennes.

Or, ce secteur est par nature peu intégré aux chaînes de valeur mondiales.

Pourtant, les entreprises québécoises et canadiennes ont tout intérêt à intégrer ces chaînes, disent les spécialistes de HEC Montréal.

D'autre part, parce qu'elles permettent aux entreprises de réduire leurs coûts de production, en ayant par exemple des sous-traitants dans des pays émergents.

À ce chapitre, l'Allemagne est un modèle, car plusieurs entreprises allemandes ont des ententes de sous-traitance avec des fournisseurs situés en Europe orientale.

D'autre part, parce que ces chaînes de valeur mondiales permettent aux entreprises exportatrices de vendre plus facilement leurs produits ou services aux chaînes d'approvisionnement de grandes multinationales.

Enfin, plus une entreprise est internationalisée, plus elle a tendance à innover, notamment parce qu'elle est davantage exposée à la concurrence internationale.

À ce chapitre, les entreprises canadiennes affichent aussi un certain retard.

Ainsi, sur les 1000 sociétés les plus innovatrices au monde (mesurée à partir des investissements en R-D), seulement sept sont de nationalité canadienne.

Il s'agit de Bombardier, BlackBerry, Thomson Reuters, Open Text, Constellation Software, CAE et Valeant.

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