Montréal: s'unir pour séduire


Édition du 01 Février 2014

Montréal: s'unir pour séduire


Édition du 01 Février 2014

Par François Normand

Photo: Bloomberg

Grappes industrielles, universités de qualité, bassin de talents... Montréal a beaucoup d'atouts pour créer de la richesse, mais la métropole ne les vend pas assez bien à l'international pour attirer des investisseurs étrangers.

Voilà l'un des constats qui s'est dégagé lors d'un déjeuner-causerie organisé à la mi-janvier par la Jeune Chambre de commerce du Montréal, et auquel participaient les dirigeants de grappes industrielles et d'organisations dont la vocation est d'attirer les investissements au Québec.

Par exemple, dans le domaine de la finance, Montréal n'est pas nécessairement sur l'écran radar des financiers et des investisseurs institutionnels, a déploré Éric Lemieux, directeur général de Finance Montréal et du Centre financier international de Montréal.

«Cette méconnaissance fait en sorte que les gens ne vont pas penser à Montréal comme un grand centre, comme ce l'est pour les sciences de la vie, l'aérospatiale ou les jeux vidéo.»

Pourtant, dans la gestion des actifs, la métropole a beaucoup de profondeur, selon Éric Lemieux. Par exemple, la Caisse de dépôt et placement du Québec et Investissements PSP figurent dans le top 10 des plus grands fonds en infrastructures du monde.

Beaucoup de travail pour redorer l'image

Si les intervenants s'accordent sur l'importance de mieux vendre la métropole à l'étranger, le faire est une autre paire de manches, car il y a beaucoup de travail, souligne Dominique Anglade, pdg de Montréal International.

Selon elle par exemple, on trouve chez les Américains une perception forte selon laquelle les États-Unis sont meilleurs que le Canada dans pratiquement tous les domaines, et ce, après 20 ans d'ALENA. «Il y a une perception que le Canada n'est pas une place de choix», dit-elle.

Aux yeux de Dominique Anglade, il n'incombe pas qu'à Montréal International de redorer l'image de la métropole à l'étranger : tous les acteurs locaux - entreprises, investisseurs, élus, etc. - devraient le faire avec leurs interlocuteurs lorsqu'ils sont à l'étranger.

Quand l'animatrice du débat Diane Bérard, chroniqueuse à Les Affaires, a demandé aux conférenciers ce qu'ils faisaient pour mieux faire connaître Montréal, Denis Leclerc, président et chef de la direction d'Écotech Québec, a indiqué qu'il vantait ses grappes industrielles, tout en parlant aussi des avantages de l'économie québécoise dans son ensemble.

Pour sa part, Suzanne Benoît, pdg d'Aéro Montréal, explique que la grappe en aérospatiale montréalaise organise chaque année un événement avec celle de Toulouse. Une année, il se tient à Montréal, l'année suivante, en France. «Lors de la dernière édition, 30 % des participants étaient des étrangers», dit-elle.

De son côté, Martin LeBlanc, pdg de Caprion, une société de biotechnologies établie à Montréal et en Californie, dit faire la promotion, à l'étranger, des bons coups de la grappe montréalaise des sciences de la vie. «Il faut mieux se vendre sans planter les autres», précise-t-il.

Par exemple, si l'Ontario est un concurrent de Montréal dans les sciences de la vie, il peut aussi être un allié. L'important, c'est d'attirer des investisseurs au Canada, des entreprises qui s'apercevront ensuite que des choses intéressantes se produisent ailleurs dans le pays.

Pour Éric Lemieux, la solution passe par la diffusion de statistiques sur les atouts et le positionnement de Montréal à l'étranger. Par exemple, en matière de compétitivité, la métropole figure dans le top 20 des centres financiers internationaux, devant Paris et Rio de Janeiro, selon le Global Financial Centres Index.

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