Les Québécois doivent se tourner vers l’Asie

Publié le 19/02/2013 à 18:12, mis à jour le 25/02/2013 à 15:32

Les Québécois doivent se tourner vers l’Asie

Publié le 19/02/2013 à 18:12, mis à jour le 25/02/2013 à 15:32

Par Suzanne Dansereau

Moins de 10 % des exportations québécoises sont destinées à l’Asie et à l’Océanie. C’est insuffisant, estime Yuen Pau Woo, le pdg de la Fondation Asie-Pacifique, et cela risque de nuire à l’avenir économique du Québec

A l’occasion d’une conférence prononcée devant les membre du Conseil des relations internationales de Montréal, le pdg de l’organisme de recherche de Vancouver a dévoilé un sondage démontrant que le Québec figure parmi les provinces canadiennes les plus réticentes à envisager l’Asie «comme une partie de son avenir». Aussi, c’est le Québec qui entretient les liens les plus faibles avec l’Asie, et ce, malgré que bien que les grands champions d’affaires du Canada en Asie viennent d’ici, comme Power Corporation, et Bombardier.

«Dans sa stratégie de diversification commerciale, le Québec doit prioriser l’Asie », a insisté M. Woo. Le 21ècle sera celui de l’Asie, a-t-il ajouté mentionnant que « d’ici l’an 2050, la moitié du PIB mondial viendra de l’Asie et 64% des ménages de classe moyenne seront asiatiques ».

« La géographie ne doit pas être une excuse », a-t-il martelé.

M. Woo a aussi plaidé pour que le Canada réponde favorablement à l’invitation de la Chine à négocier une entente de libre-échange. Selon lui, une telle entente favoriserait les entreprises canadiennes en leur donnant une avance stratégique sur d’autres pays occidentaux. A ce jour, le seul pays à avoir signé une entente de libre-échange avec le géant chinois est la Nouvelle-Zélande. L’Australie est aussi en pourparlers.

« Oui ce sera difficile (si le Canada négocie avec la Chine), mais ce n’est pas une raison pour ne pas le faire », a plaidé M. Woo.

Le Canada et la Chine ont déjà signé un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE), mais il n’a pas encore été ratifié. Pourtant, selon M. Woo, il serait avantageux pour les entreprises que le gouvernement formalise les règles au sujet de l’investissement étranger et le mécanisme de résolution de disputes.

Le grand problème, selon le président de la fondation Asie-Pacifique, est l’opinion publique négative face à la Chine qui empêche les politiciens canadiens de faire avancer les dossiers. A tort, selon lui, car il faudrait au contraire intensifier les liens. Et non seulement les liens commerciaux. Il faut aussi augmenter les connaissances qu’ont les Québécois de l’Asie. Selon le sondage que M. Woo a publié, seulement 7% des Québécois ont déjà voyagé en Chine, contre 14% au Canada; et 3% ont déjà eu des activités professionnelles en Asie contre 4% au Canada. « Le défi est d’incorporer l’Asie sur votre carte mentale », a-t-il dit.

 

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