Les marchés émergents : le prochain défi des PME du Québec

Publié le 22/06/2010 à 16:32, mis à jour le 18/10/2013 à 07:42

Les marchés émergents : le prochain défi des PME du Québec

Publié le 22/06/2010 à 16:32, mis à jour le 18/10/2013 à 07:42

Par Mathieu Lavallée

Les PME du Québec doivent commencer à chercher d’autres marchés d’exportation que les États-Unis et viser plus particulièrement les économies émergentes si elles veulent continuer de croître.

C’est le constat sans appel d’un trio réunissant Michel Leblanc, pdg de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain, Victor Pellegrino, vice-président Services aux entreprises de BMO Banque de Montréal et Maurice Marchon, professeur titulaire à Institut d’économie appliquée de HEC Montréal.

VIDÉO : Les marchés émergeants : le défi des PME québécoises

Les trois intervenants, qui ont cherché à cerner les principaux enjeux pour les PME dans la conjoncture économique actuelle, ajoutent que la force du dollar canadien peut aussi devenir une belle occasion pour acquérir des compétiteurs à l’étranger et mettre le pied dans de nouveaux pays.

Selon M. Leblanc, les États-Unis demeurent le premier marché mondial pour les exportateurs et avec leur proximité géographique, il est normal que les entrepreneurs québécois en fassent leur première cible internationale.

Sauf qu’il y a un noeud puisque « présentement, la demande est faible aux États-Unis, nulle en Europe et forte en Asie », souligne M. Leblanc, justement là où les entreprises québécoises ne sont pas des plus solides.

« Nous sommes à l’aube d’un nouveau cycle où la croissance des économies émergentes sera la plus importante », lance M. Marchon. À son avis, entre 50 et 60 % de la croissance économique du monde lors des prochaines années proviendra des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, et Chine).

Mais la force du huard n’a rien pour aider les PME à vendre leurs produits et services à l’étranger. En revanche, cela procure un meilleur pouvoir d’achat pour de la nouvelle machinerie, ou même pour avaler un compétiteur dans un autre pays, ce qui peut aussi permettre de percer de nouveaux marchés, de dire M. Pellegrino.

VIDÉO : La force du huard : une opportunité pour acquérir un compétiteur étranger

« Le dollar canadien peut aussi devenir un levier additionnel pour les entreprises », insiste-t-il. D’une part, les manufacturiers ou les entreprises technologiques ont besoin d’acheter de la machinerie en Europe par exemple, ce qui tombe à pic avec l’euro qui a été malmené ces dernières semaines.

Mais il faut aussi que nos entreprises « commencent à viser des nouveaux marchés, et le défi pour les entreprises, c’est qu’ils ne connaissent pas ces nouveaux marchés », ajoute M. Pellegrino.

« Il y a un avantage à faire l’acquisition d’une entreprise déjà établie.

Lorsque qu’on envisage d’aller dans un marché qui est moins connu, il y a des risques. En reprenant une entreprise déjà établie, on élimine une partie de ce risque », explique-t-il.

Ce dernier constate justement une approche plus agressive des entreprises depuis quelques trimestres et une hausse du volume des acquisitions à l’étranger. « Nous voyons plus d’entrepreneurs qui songent à mettre la main sur un compétiteur. »

M. Leblanc croit également que c’est en visant le marché international que les PME de la province pourront prendre conscience de certaines de leurs lacunes et s’améliorer. « C’est en allant se frotter aux autres que nous pourrons réaliser le défi de la concurrence. Il faut aller jouer dans le trafic pour réaliser nos écarts de productivité et faire des ajustements. »

 

 

 

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