Le patriotisme l’emporte sur le profit pour certains dirigeants d’entreprises

Publié le 16/12/2010 à 10:22, mis à jour le 18/10/2013 à 12:58

Le patriotisme l’emporte sur le profit pour certains dirigeants d’entreprises

Publié le 16/12/2010 à 10:22, mis à jour le 18/10/2013 à 12:58

Les entreprises canadiennes privilégient le patriotisme au profit, selon un sondage Léger Marketing réalisé pour le compte de l’entreprise UPS.

Le sondage révèle que la plupart des dirigeants d'entreprises canadiennes affirment qu'ils préfèrent payer plus cher et s'approvisionner auprès de fournisseurs nationaux que de se procurer des produits moins dispendieux de manufacturiers étrangers.

Près de 63 % des 300 entreprises canadiennes interrogées préfèrent encourager les entreprises de leur propre pays même si cela signifie qu'elles seront moins rentables.

Les résultats du sondage corroborent les résultats des sondages menés antérieurement qui démontraient que près de 40 % des dirigeants de PME pensent que les entreprises devraient limiter leurs échanges commerciaux à l'intérieur du Canada, afin de maintenir le haut degré de compétitivité que connaît le pays. Aussi, 51 % croient que le Canada devrait imposer des tarifs à l'importation afin de décourager les exportateurs étrangers qui cherchent à accéder au marché canadien.

«Même si c'est inspirant de voir que les entreprises canadiennes sont portées à appuyer leurs compatriotes, il n'en demeure pas moins que cela est un peu préoccupant», a affirmé Pat Stanghieri, vice-président au Marketing d'UPS Canada. «En réalité les concurrents de nos entreprises canadiennes, de partout dans le monde, y compris les États-Unis, tirent profit du bas prix des biens et de la main-d'œuvre des économies émergeantes pour offrir des prix concurrentiels.»

Autre révélation du sondage : l'indifférence des entreprises canadiennes envers l'émergence des concurrents étrangers sur le marché canadien. Qui plus est, la grande majorité des dirigeants d'entreprises, de petite ou de grande taille, ne veulent pas investir en vue d'internationaliser leur entreprise.

«Nous avons [toutefois] été surpris d'apprendre que 55 % des décisionnaires de grandes entreprises canadiennes ne veulent pas investir pour étendre leurs activités au-delà de la frontière canadienne», a constaté Pat Stanghieri, soulignant également que 43 % des répondants pensent que le commerce international ne profite qu'aux grandes sociétés.

«Pour de nombreuses entreprises, l'idée d'étendre leurs activités de l'autre côté de la frontière est plutôt improbable. Pour ce faire, il faudrait que les risques financiers soient minimes. Ceci découle principalement du fait que les gens perçoivent le commerce international comme un effort coûteux», a expliqué Pat Stanghieri.

Pour réagir contre la présence accrue des entreprises étrangères sur le marché canadien, près de la moitié des dirigeants de grandes entreprises (de plus de 100 employés) estimaient que les secteurs privés et publics devraient accroître leurs investissements dans les innovations afin d'augmenter la productivité.

Par ailleurs, près du tiers des répondants ont dit que rien ne devait être fait pour contrer l'émergence d'entreprises étrangères sur le marché canadien. En effet, ils soutiennent que l'entrée de capitaux étrangers représente un réel avantage pour les entreprises canadiennes car elle pourrait se traduire par de nouvelles occasions d'affaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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