Le commerce international, l'enjeu négligé des élections

Publié le 07/03/2014 à 18:54

Le commerce international, l'enjeu négligé des élections

Publié le 07/03/2014 à 18:54

Par François Normand

Photo: Bloomberg

ANALYSE - Aucun politicien n'en parlera vraiment durant la campagne électorale, car cet enjeu n'intéresse personne ou presque, pas même les journalistes politiques. Pourtant, il est crucial pour stimuler la croissance économique et la création d'emplois. Bienvenue au royaume du commerce international, ce grand négligé des élections québécoises.

Crédits d'impôt, programmes d'infrastructures, fonds de relance... L'économie occupera une place importante durant la campagne. Toutefois, même si les partis proposent différentes mesures nationales pour créer des emplois, la prospérité du Québec passe avant tout par sa capacité à exporter ses biens et ses services aux quatre coins du monde.

Car, avec 8 millions d'habitants, le marché québécois est tout simplement trop petit pour nos entreprises. C'est pourquoi le Québec a besoin d'exporter pour faire croître son économie et créer des emplois, comme du reste doivent le faire toutes les petites nations commerçantes, comme les Pays-Bas ou la Belgique.

Le Québec est déjà une économie ouverte sur le monde. En 2012, nous exportions 45,7% de notre PIB, incluant nos expéditions dans les autres provinces canadiennes, selon le gouvernement du Québec. Ce qui est beaucoup plus élevé que les États-Unis, où seulement 13,9% du PIB est exporté, montre les données du Fonds monétaire international.

Et cela se comprend facilement: à elle seule, l'économie américaine constitue un vaste marché de 316 millions d'habitants, où des dizaines de milliers d'entreprises peuvent accroître leurs ventes sans jamais ne vendre aucun bien, marchandise ou service à l'étranger.

Nos entreprises ne peuvent s'offirir le luxe de l'autarcie

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