Le Canada, moins actif sur les marchés du BRIC

Publié le 29/06/2011 à 14:54

Le Canada, moins actif sur les marchés du BRIC

Publié le 29/06/2011 à 14:54

Le Canada fait moins d'acquisitions sur les marchés émergents du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) que la plupart des autres pays développés, selon PwC.

Le nouveau bulletin Capital Markets Flash de PwC révèle que depuis 2000, des entités canadiennes ont réalisé 188 acquisitions dans les pays du BRIC, soit beaucoup moins que le Royaume-Uni (408), les États-Unis (1504) et l'Allemagne (244).

Et avec seulement neuf acquisitions canadiennes effectuées dans les pays du BRIC au 31 mai 2011, apprend-on dans le bulletin, un changement de tendance est peu envisageable.

Ce retard était particulièrement marqué au sein des sociétés canadiennes fermées, dont la part actuelle des transactions dans les pays du BRIC est inférieure à 15 %, ce qui est nettement moins que le taux de 35 % observé avant la crise.

De plus, selon le rapport, cette tendance se confirme également hors des secteurs traditionnellement actifs, tels que les matières premières, les services financiers et les produits industriels.

«En nombre de transactions, le Canada a tardé à intervenir sur ces marchés émergents clés. Si la tourmente qui agite ces régions justifie cette approche prudente, à long terme, les sociétés canadiennes devront investir davantage dans les pays du BRIC pour demeurer concurrentielles», a estimé Nicolas Marcoux, leader des transactions chez PwC Montréal.

D’un autre côté, le Canada dépasse les autres pays par l'augmentation de la valeur monétaire des transactions, ce qui peut s’avérer un signe potentiel de retournement de situation après crise.

En effet, le rapport de PwC démontre que la valeur totale des acquisitions réalisées par les entreprises canadiennes dans les pays du BRIC entre janvier 2000 et mai 2011 n'était que de 3,9 G$, soit bien moins que celles enregistrées par le Royaume-Uni (54 G$), les États-Unis (73 G$) et l'Allemagne (17 G$). Cependant, la valeur des transactions canadiennes augmente à un rythme soutenu depuis la crise, alors que des acquisitions d'une valeur de 384 M$ ont été annoncées au 31 mai 2011. De plus, les transactions ont atteint un record absolu de 793 M$ en 2009, presque le double du record de 2007 et plus que les 683 M$ enregistrés en 2010.

«Cette tendance positive pourrait se poursuivre grâce à la vigueur du dollar canadien qui stimulera la croissance», a affirmé M. Marcoux. «Cela contraste avec la réalité de la plupart des autres pays développés dont la valeur des transactions après la crise est demeurée inférieure aux sommets enregistrés.»

La majorité des acquisitions des sociétés canadiennes au sein des pays du BRIC ont été effectuées en Chine, avec un taux de 42 %, quoique bon nombre des entités acquises étaient en fait des sociétés chinoises inscrites à une bourse canadienne. En deuxième position, le Brésil, avec un taux de 38 %, puis l'Inde, qui se classe en dernier avec un taux de 7 %.

«Ce faible taux d'activité en Inde s'explique par les restrictions imposées par le régime à l'égard des investissements étrangers dans divers secteurs depuis une décennie. Cependant, des réformes dynamiques visant à attirer davantage d'investisseurs étrangers pourraient ouvrir la voie aux investisseurs canadiens», conclut M. Marcoux.

Ce rapport révèle également que les sociétés canadiennes ont toutefois été actives sur d'autres marchés émergents en dehors du BRIC : plus de 80 % des transactions canadiennes sur les marchés émergents ont eu lieu dans 90 autres pays depuis 2005. Les régions d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud sont les plus visées, alors que l'Argentine, le Chili, la Colombie, le Pérou et le Mexique représentent plus de 50 % du volume des transactions.

Cliquez pour consulter le rapport.

 

 

 

 

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